Victimes, témoins ou auteurs : comment signaler des violences familiales

Victimes, témoins ou auteurs : comment signaler des violences familiales | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 91302 Violences familiales

©Getty Images

En ligne, par SMS, par téléphone : plusieurs services gratuits existent pour signaler et échanger sur une situation de violence. Pour s’informer, être orienté vers une prise en charge adéquate, ou déclencher une intervention en cas d’urgence, que vous soyez victime, témoin… ou auteur. 

Plus d’infos sur les numéros et plateformes de signalement :
► Danger imminent : 114
► Enfance en danger : 119
► Violences faites aux femmes : 3919
Aide aux auteurs de violences : 08 019 019 11

Violences : s’informer sur les réflexes à adopter

Que faire si l’on se rend compte de violences, si on les soupçonne ou si une victime de violences se confie à nous ? S’il est de notre responsabilité de réagir, il y a certains réflexes à adopter, afin d’assurer le respect et la sécurité de la personne concernée : ne pas remettre en cause sa parole ni minimiser les faits (« tu es sûr·e que tu n’exagères pas ? »), ne pas juger ses choix (« pourquoi tu n’as pas plutôt réagi comme ça ? »), la déculpabiliser de sa situation (« ce n’est pas ta faute »), et surtout, ne pas réagir dans la précipitation, sauf en cas d’urgence vitale.

La maltraitance infantile peut être plus compliquée à détecter, les enfants n’allant pas forcément exprimer directement leur situation. Que faire si l’on a des doutes sur une situation de violences concernant un enfant ou un adolescent ? Le Centre de victimologie pour mineurs fournit quelques clés.

Même dans le cas où nous ne serions ni témoin ni victime de violences, se renseigner sur les réflexes à adopter, les numéros d’urgence et de signalement, et enfin les droits de chacun·e dans ces situations est une démarche utile.

C’est en ce sens que les Activités Sociales de l’énergie ont signé en 2017 un partenariat avec la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), afin de former les professionnel·les et les élu·es à l’accompagnement des victimes de violences conjugales.


Danger imminent

Envoyez un SMS au 114

Pour déclencher une intervention d’urgence, discrètement

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En cas de danger grave et immédiat, tentez de contacter en premier lieu les services de première urgence : police ou gendarmerie (17 ou 112), pompiers (18 ou 112) ou Samu (15).

Si vous êtes dans l’impossibilité de téléphoner, vous pouvez aussi envoyer un SMS au 114, pour signaler des violences en cours et déclencher une intervention. Numéro d’alerte initialement dédié aux personnes sourdes et malentendantes, le 114 a été élargi à toute la population en mars dernier, pour permettre de signaler des violences lorsqu’on ne peut pas sortir de chez soi ni faire de bruit.

Que doit-on envoyer au 114 ? Il s’agit d’un numéro d’urgence : soyez clairs sur la situation (agression, état de la victime…), et indiquez le lieu où vous ou la victime vous trouvez. Les écoutant·es sont formé·es au traitement des appels urgents dans les différents métiers et aux premiers secours.

► Le SMS au 114 est gratuit, et accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
► Il permet d’alerter discrètement les services compétents en situation d’urgence (pompiers, Samu, police, gendarmerie)


Enfance en danger

Appeler le 119 ou signaler sur www.allo119.gouv.fr

Pour signaler des violences intrafamiliales

visuel allo119
Ce numéro national s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes : enfants et adolescent victimes de violences, ou inquiets pour l’un·e de leur camarades, parents en difficulté avec leurs enfants ou adultes préoccupé·es par une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être. Les appelant·es y trouvent une écoute bienveillante et une analyse de leur situation, qui peut aboutir en cas de danger à un signalement aux services départementaux compétents.

► Le 119 est un numéro gratuit, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, même la nuit
► Il n’apparaît sur aucun relevé téléphonique (pensez à le supprimer du journal d’appel si nécessaire)
► La communication est confidentielle

Quand appeler le 119 ? Les motifs sont nombreux et concernent toutes les situations de violence ou malaisantes concernant un enfant ou un adolescent, vécues, remarquées par un tiers ou commises : violences psychologiques, physiques et sexuelles, négligence éducative, au sein de la famille ou en institution, conflits parentaux… Pour tous ces faits, commis en majorité par la famille proche et des camarades, le silence tue ou blesse à jamais. Le 119 est aussi compétent concernant les contenus choquants sur internet, les fugues, les mineurs en errance, les jeux dangereux, le cyber-harcèlement, les dérives sectaires, le racket…

« Le 1er appel a été décroché le 10 janvier 1990. Depuis, le téléphone n’a jamais cessé de sonner… » rappelle le 119-Allô enfance en danger à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre, indiquant avoir décroché plus de 600 appels par jour en 2019.


Violences conjugales

Appeler le 3919

Pour signaler un·e conjoint·e violent·e et s’informer

Victimes, témoins ou auteurs : comment signaler des violences familiales | Journal des Activités Sociales de l'énergie | campagne violences 251115

« La violence conjugale n’est pas le résultat d’un simple conflit, ni un acte accidentel, pas plus qu’un symptôme d’une union en difficulté, c’est un comportement inacceptable qui tombe sous le coup de la loi » tranche la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère le 3919 Violences femmes infos.

La mission première des écoutantes du 3919 est précisément de vous écouter, de parler avec vous de la situation et de vous aider à mettre les mots sur votre vécu ou votre analyse de la situation. Elles peuvent vous conseiller dans des démarches, alerter les services d’urgence et vous orienter vers des structures spécifiques, vous communiquer les coordonnées des associations proches de chez vous, réparties sur l’ensemble du territoire.

► L’appel est anonyme, gratuit et accessible 24h/24 et 7j/7
► L’accueil est possible en 12 langues différentes (voir le détail sur le site de FNSF)
► L’appel vers ce numéro n’apparaît pas sur les factures téléphoniques (pensez à le supprimer du journal d’appels si nécessaire) 

Violences verbales, insultes, menaces et humiliations, dévalorisation constante, gifles, coups, stratégies d’isolement, intimité sexuelle imposée, viols : les violences conjugales, exercées dans le cadre d’une relation privée, sont multiples et parfois difficiles à reconnaître pour qui en est victime (voir « Suis-je victime de violences conjugales ? » sur le site de la FNSF). Parmi les outils de prévention, citons aussi le violentomètre qui rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée.

Malgré le confinement, il est possible de demander une ordonnance de protection. Elle est signée par un·e juge aux affaires familiales et permet notamment d’éloigner le conjoint violent en lui imposant de se confiner ailleurs. Cette ordonnance peut être obtenue sans avoir déposé plainte. Elle peut être demandée sur le site Internet du gouvernement via un formulaire ou par l’intermédiaire d’une association d’aide aux victimes de violences.

Née de différentes initiatives militantes de permanence téléphonique, le 3919 est créé en 1992, porté un réseau d’associations et de partenaires capables de prendre en charge les femmes qui appellent, pour un accompagnement à l’hébergement ou un soutien psychologique, juridique et social.


Auteur·es de violences

Appelez le 08 019 019 11

Un numéro d’écoute pour les auteur·e de violences ou en risque de l’être

visuel FNACAV

Le 08 019 019 11 a pour objectif de permettre à des personnes au bord de la violence, ou déjà dedans, de trouver une écoute ou d’éviter de (re)passer à l’acte. « Pour ne pas commettre l’irréparable, pour ne pas s’enfermer dans la violence dans ces moments particulièrement difficiles, appelez ce numéro » enjoint la Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge d’auteurs de violences conjugales et familiales (Fnacav), qui gère la ligne d’écoute, soutenue par la Délégation aux droits des femmes.

Pendant la période de confinement, 22 intervenant·es, psychologues ou spécialistes de la prise en charge des auteurs de violences, se succèdent pour proposer une écoute et mettre en lien les appelants avec l’une des 36 structures adhérentes de la Fnacav.

► La ligne est ouverte du lundi au dimanche de 9 h 30 à 19 h 30
► L’appel est anonyme et gratuit

« C’est un sujet tabou, résume Alain Legrand, président de la Fnacav. Mais le téléphone fait sauter les barrières qui peuvent exister en la matière. Certains appelants – en majorité des hommes – ont fait état de violences graves, avec l’idée de ne pas recommencer ; certains sont au bord du passage à l’acte, et nous appelle pour qu’on les « en empêche », d’une certaine manière ; quelques parents enfin, et malheureusement, nous appellent concernant leurs ados devenus ingérables pour eux, des ados ayant souvent vécu des situations de violences. »

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