En ligne, par SMS, par téléphone : plusieurs services gratuits existent pour signaler les violences intrafamiliales. Pour s’informer, être orienté vers une prise en charge adéquate, ou déclencher une intervention d’urgence, que vous soyez victime, témoin… ou auteur.
Plus d’infos sur les numéros et plateformes de signalement :
► Danger imminent : 114
► Enfance en danger : 119
► Violences faites aux femmes : 3919
► Aide aux auteurs de violences : 08 019 019 11
Violences : s’informer sur les réflexes à adopter
Que faire si l’on se rend compte de violences, si on les soupçonne ou si une victime de violences se confie à nous ? S’il est de notre responsabilité de réagir, il y a certains réflexes à adopter, afin d’assurer le respect et la sécurité des personnes concernées :
- ne pas remettre en cause sa parole ni minimiser les faits (« tu es sûr·e que tu n’exagères pas ? »)
- ne pas juger ses choix (« pourquoi tu n’as pas plutôt réagi comme ça ? »)
- la déculpabiliser de sa situation (« ce n’est pas ta faute »)
- ne pas réagir dans la précipitation, sauf en cas d’urgence vitale.
La maltraitance infantile peut être plus compliquée à détecter, les enfants n’allant pas forcément exprimer directement leur situation. Que faire si l’on a des doutes sur une situation de violences concernant un enfant ou un adolescent ? Le Centre de victimologie pour mineurs fournit quelques clés, comme évoquer les signes de violence qu’on a repéré avec d’autres adultes de l’entourage, exposer ces signes à des professionnels (médecin, infirmier, pharmacien…), et aborder le sujet avec l’enfant. L’appui des écoutant·es du 119 Enfance en danger peut être utile (lire plus loin).
Même dans le cas où nous ne serions ni témoin ni victime de violences, se renseigner sur les réflexes à adopter, les numéros d’urgence et de signalement, et enfin les droits de chacun·e dans ces situations est une démarche utile.
C’est en ce sens que les Activités Sociales de l’énergie s’appuie sur la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), afin de former les professionnel·les et les élu·es à l’accompagnement des victimes de violences conjugales.
Attention, en cas de danger immédiat, imminent ou de risque vital, contactez les services d’urgence :
- appelez le 17 (police secours), l’appel est gratuit, accessible même sans crédit
- appelez le 112 (numéro d’urgence européen) pour être orienté vers le bon service selon votre cas
- envoyez un SMS au 114 (numéro d’urgence pour les personnes ayant des difficultés à parler ou entendre)
Danger imminent
Envoyez un SMS au 114
Pour déclencher une intervention d’urgence
si vous ne pouvez pas entendre ou parler
En cas de danger grave et immédiat, tentez de contacter en premier lieu les services de première urgence : police ou gendarmerie (17 ou 112), pompiers (18 ou 112) ou Samu (15).
Si vous êtes dans l’impossibilité de parler, vous pouvez aussi envoyer un SMS au 114, pour signaler des violences en cours et déclencher une intervention. Numéro d’alerte dédié aux personnes sourdes, sourdaveugles, malentendantes et/ou aphasiques, le 114 a été élargi à toute la population, pour permettre de signaler des violences lorsqu’on ne peut pas sortir de chez soi ni faire de bruit.
Que doit-on envoyer au 114 ? Il s’agit d’un numéro d’urgence : soyez clairs sur la situation (agression, état de la victime…), et indiquez le lieu où vous, ou la victime, vous trouvez. Les écoutant·es sont formé·es au traitement des appels urgents dans les différents métiers et aux premiers secours.
► Le SMS au 114 est gratuit, et accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
► Il permet d’alerter discrètement les services d’urgence compétents (pompiers, Samu, police, gendarmerie)
► Le service est accessible en visio, tchat, images et SMS
► Le 114 est dédié aux personnes qui ont des difficultés à entendre ou à parler, même temporairement (sourds, malentendants, devenus sourds, etc.).
Enfance en danger
Appeler le 119 ou signaler sur www.allo119.gouv.fr
Pour signaler des violences intrafamiliales
Ce numéro national s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes : enfants et adolescents victimes de violences, ou inquiets pour l’un·e de leur camarades, parents en difficulté avec leurs enfants ou adultes préoccupé·es par une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être. Les appelant·es y trouvent une écoute bienveillante et une analyse de leur situation, qui peut aboutir en cas de danger à un signalement aux services départementaux compétents.
Quand appeler le 119 ? Les motifs sont nombreux et concernent toutes les situations de violence ou malaisantes concernant un enfant ou un adolescent, vécues, remarquées par un tiers ou commises : violences psychologiques, physiques ou sexuelles, négligence éducative, au sein de la famille ou en institution, conflits parentaux…
Pour tous ces faits, commis en majorité par la famille proche et des camarades, le silence tue ou blesse à jamais. Le 119 est aussi compétent concernant les contenus choquants sur internet, les fugues, les mineurs en errance, les jeux dangereux, le cyber-harcèlement, les dérives sectaires, le racket…
► Le 119 est un numéro gratuit, accessible 24 h/24 et 7 j/7, même la nuit
► Il n’apparaît sur aucun relevé téléphonique (pensez à le supprimer du journal d’appel si nécessaire)
► La communication est confidentielle
► Les moins de 21 ans ont accès à un tchat en ligne
► L’échange en langue des signes française est possible
Violences conjugales
Appeler le 3919
Pour signaler un·e conjoint·e violent·e et s’informer
« La violence conjugale n’est pas le résultat d’un simple conflit, ni un acte accidentel, pas plus qu’un symptôme d’une union en difficulté, c’est un comportement inacceptable qui tombe sous le coup de la loi » tranche la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère le 3919 Violences femmes infos.
La mission première des écoutantes du 3919 est précisément de vous écouter, de parler avec vous de la situation et de vous aider à mettre les mots sur votre vécu. Elles peuvent vous conseiller dans des démarches, alerter les services d’urgence et vous orienter vers des structures spécifiques, vous communiquer les coordonnées des associations proches de chez vous, réparties sur l’ensemble du territoire.
Violences verbales, insultes, menaces et humiliations, dévalorisation constante, gifles, coups, stratégies d’isolement, intimité sexuelle imposée, viols : les violences conjugales, exercées dans le cadre d’une relation privée, sont multiples et parfois difficiles à reconnaître pour qui en est victime (voir « Je me pose des questions » sur le site de la FNSF). Parmi les outils de prévention, citons aussi le violentomètre qui rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une gradation colorée.
Née de différentes initiatives militantes de permanence téléphonique, le 3919 est créé en 1992, porté un réseau d’associations et de partenaires capables de prendre en charge les femmes qui appellent, pour un accompagnement à l’hébergement ou un soutien psychologique, juridique et social.
► L’appel est anonyme, gratuit et accessible 24 h/24 et 7 j/7
► Il est dédié à l’écoute, l’information et l’orientation des femmes victimes de violences conjugales
► La communication n’apparaît pas sur les factures téléphoniques (pensez à le supprimer du journal d’appels si nécessaire)
- Voir aussi sur ccas.fr
Une aide financière pour accompagner les victimes de violence intrafamiliale dans leurs actions en justice
Auteur·es de violences
Appelez le 08 019 019 11
Un numéro d’écoute pour les auteur·es de violences
ou en risque de l’être
Le 08 019 019 11 a pour objectif de permettre à des personnes au bord de la violence, ou déjà dedans, de trouver une écoute ou d’éviter de (re)passer à l’acte. « Pour ne pas commettre l’irréparable, pour ne pas s’enfermer dans la violence dans ces moments particulièrement difficiles, appelez ce numéro » enjoint la Fédération nationale des associations et des centres de prise en charge d’auteurs de violences conjugales et familiales (Fnacav), qui gère la ligne d’écoute, soutenue par la Délégation aux droits des femmes.
Créée en 2003, la Fnacav regroupe des associations spécialisées dans la prise en charge des auteurs et autrices de violences conjugales et familiales. Elle considère que « l’auteur de violence a droit à l’écoute, au respect et à la confiance dans ses propres capacités de compréhension et de changement ainsi qu’à un accompagnement lui permettant d’éviter la récidive ».
« C’est un sujet tabou, résume Alain Legrand, président de la Fnacav. Mais le téléphone fait sauter les barrières qui peuvent exister en la matière. Certains appelants – en majorité des hommes – ont fait état de violences graves, avec l’idée de ne pas recommencer ; certains sont au bord du passage à l’acte, et nous appelle pour qu’on les « en empêche », d’une certaine manière ; quelques parents enfin, et malheureusement, nous appellent concernant leurs ados devenus ingérables pour eux, des ados ayant souvent vécu des situations de violences. »
► La ligne est ouverte du lundi au samedi de 9 h 30 à 19 h 30
► L’appel est anonyme et gratuit