Quatre professionnels de santé animent des ateliers en ligne dédiés aux jeunes, entièrement gratuits, du 12 octobre au 2 novembre. Au programme : alimentation et consommation responsable, sexualité et santé sexuelle, substances et comportements addictifs, ainsi qu’un entretien individuel optionnel avec un psychologue. Une initiative conjointe de la Camieg et des Activités Sociales.
Après une première prise de contact avec les jeunes adultes bénéficiaires, lors de la séance de présentation le 28 septembre dernier, le webinaire associant quatre professionnels de santé proposé par la Camieg et les Activités Sociales se poursuit aux mois d’octobre et novembre avec quatre ateliers thématiques, et la possibilité d’une séance avec un psychologue.
Comment se déroulent les ateliers ?
Les ateliers suivent le même principe que le webinaire : sur l’outil de conférence en ligne GoTo Meeting, les jeunes bénéficiaires se connectent à l’atelier (caméra et micro ouverts ou fermés) et assistent pendant une heure et demie à la webconférence donnée par trois professionnels de santé. Ils peuvent aussi poser directement leurs questions via le tchat. L’entretien avec un psychologue se déroule par la suite, à la demande.
Comment s’inscrire ?
La participation est libre, gratuite et nécessite uniquement une connexion internet (depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette).
Les liens de connexion seront envoyés aux participants après l’inscription.
Quel est le programme des ateliers ?
Les 12 et 26 octobre : alimentation et santé environnementale
Avec Tania Pacheff, consultante en santé environnementale et diététicienne-nutritionniste
➥ Ateliers « Manger-Bouger : me sentir bien de la tête aux pieds ! » et « 1 heure chrono pour sauver ma planète ».
Le 12 octobre de 12 heures à 14 heures, et 26 octobre de 12 h 30 à 14 heures.
Saviez-vous que seulement 20 % du plastique de nos emballages est recyclé ? Que vous devriez changer vos poêles antiadhésives dès la première rayure ? Ou que 6 résidus de pesticides alimentaires sur 10 contiennent des perturbateurs endocriniens ? Des produits ménagers aux cosmétiques, de nombreux produits du quotidien ont un énorme coût environnemental, en plus de perturber notre corps et notre santé. Alors, comment consommer de manière responsable, en évitant les pièges tendus par les industriels et la publicité, par de petits gestes simples au quotidien ?
Lancez-vous le défi car, en plus, ça vaut moins cher d’être durable !
Les ateliers proposés par Tania Pacheff, diététicienne-nutritionniste, spécialiste en santé environnementale, associent prise de conscience écologique, préservation de sa santé et de son porte-monnaie. Si vous n’avez pas envie de vous prendre la tête, ça tombe bien : ces ateliers vous aident à distinguer les produits vertueux des produits nocifs, et à passer du jetable au réutilisable par de petits gestes simples.
« C’est comme la cigarette : on sait que fumer tue, mais on n’arrête pas de fumer, souligne Tania Pacheff. Pour changer ses habitudes de consommation, il faut être accompagné, formé et informé, car un changement de comportement met deux à trois mois pour vraiment s’installer. Mais consommer mieux, c’est moins cher, et moins polluant. Et si chacun fait sa part, au quotidien, on peut inverser la tendance. »
Le 19 octobre : les conduites à risque et addictives
Avec Nadège Viriot, coordinatrice chez Adixio, association spécialisée dans les conduites addictives en milieu de travail
➥ Atelier « Et toi, t’es addict à quoi ? »
Le 19 octobre, de 12 h 30 à 14 heures.
Pour pallier le stress lié aux études, les problèmes passagers ou durables de la vie, booster sa sociabilité, apaiser sa solitude, les drogues et les conduites addictives constituent pour beaucoup de jeunes adultes une béquille qui peut parfois se transformer en boulet. Qu’il s’agisse de substances psychoactives (tabac, alcool, joints, médicaments…) ou de conduites addictives (vitesse, jeu en ligne, réseaux sociaux…) : leurs effets immédiats, excitants ou calmants, et leurs effets à long terme, peuvent mettre la santé en danger.
Quels sont leurs effets sur le cerveau et le comportement ? Comment naît le mécanisme de l’addiction ? À quel moment une conduite ou la consommation d’une substance passe « hors contrôle » ? Quand et pourquoi consulter un spécialiste ? Dans un cadre bienveillant, Nadège Viriot, coordinatrice dans une association spécialisée dans les conduites addictives, aborde avec les participants toutes les questions relatives aux addictions, et donne des clés pour s’en sortir.
Reconnaître ses dépendances, ses conduites à risques ou ses excès nécessite d’avoir un déclic. Ce n’est pas qu’une question de volonté : il faut ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Car l’enjeu est de retrouver sa liberté d’agir !
« Les jeunes adultes connaissent mieux les produits et leurs dangers : ils savent ce qu’ils consomment. Ils ont par exemple tendance – au contraire de leurs ainés – à considérer l’alcool comme une substance psychoactive, et moins comme un élément de convivialité, qui permet souvent de masquer les excès et les dépendances. Mais les raisons de la consommation sont les mêmes pour tous : l’aspect social, festif ou thérapeutique. Or, les produits ne peuvent être l’unique façon de se sortir d’un mal être. Le suivi psychologique, c’est un peu comme la kiné à la suite d’un traumatisme : personne ne s’imaginerait se sortir d’une grosse fracture sans suivi thérapeutique ! »
Le 2 novembre : santé sexuelle, genre et sexualité
Avec Noëlle Cayarcy, sexologue à Paris, membre et intervenante de l’association de formation Com’ Santé sexuelle, liée à la Chaire Unesco Santé sexuelle et Droits humains
➥ Atelier « Liberté, égalité, sexualités ! »
Le 2 novembre, de 12 h 30 à 14 heures.
En matière de sexualité, tout est lié : gynécologie, hygiène, relations, affectivité, plaisir et désir, identité et orientation sexuelles, valeurs, parentalité, confiance en soi et consentement… Mais c’est aussi paradoxalement un sujet tabou, soumis aux représentations culturelles et aux préjugés sociaux ou familiaux, dont résultent souvent des demi-vérités ou des idées reçues, des craintes ou des comportements à risque. Or, la sexualité et la santé sexuelle sont un droit !
Au programme : revoir les bases, même si on pense avoir fait le tour de la question !
Dans un cadre franc et sans tabous, Noëlle Cayarcy, professionnelle médicale en sexologie, abordera avec vous les questions de santé sexuelle et les bonnes pratiques : port du préservatif, prévention et dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) et des cancers gynécologiques, contraceptions féminine et masculine, sans oublier les notions de plaisir, de désir et de consentement, d’orientation sexuelle et de genre, et la place des relations sexuelles et affectives dans tout cela.
L’atelier balayera de manière ludique la contraception, « qui n’est plus seulement une histoire de femmes » ; le consentement et « l’importance de pouvoir dire non, à tout moment d’une relation », ainsi que « l’effet des drogues et de l’alcool sur le consentement » ; la prévention des maladies gynécologiques, comme l’endométriose ou les cancers, et des infections sexuellement transmissibles ; la prévention des violences sexuelles ; et tous les ingrédients d’un rapport sain à son corps et à sa sexualité, et de relations épanouies et respectueuses… « Autant de sujets importants à aborder sans langue de bois, et avec précision », insiste Noëlle Cayarcy.
À la carte : entretien avec un psychologue
Avec Raphaël Roche, psychologue dans la Sarthe, conventionné avec la Maison des adolescents
➥ Entretien (30 min) sur demande.
Les symptômes du mal-être peuvent souvent passer sous les radars, et d’autant plus chez les jeunes. « Les 18-25 ans consultent moins, explique Raphaël Roche, pour des raisons financières, mais aussi du fait d’une mauvaise connaissance de soi, ou de l’utilisation de produits qui permettent de faire passer le malaise autrement et temporairement. La souffrance peut donc se dissimuler dans une certaine manière de vivre : boire et enchaîner les nuits blanches, avoir des conduites à risque ou une consommation massive d’Internet… Autant de comportements qu’il est facile d’attribuer au jeune âge. Mais s’ils perdurent, ils peuvent être le signe d’un véritable mal-être. »
Quels signes indiquent que tu te sens mal ? Que tu as besoin d’aide ? Se connaître soi-même permet de faire les bons choix.
Raphaël Roche vous offre une oreille bienveillante pour commencer à évaluer votre équilibre psychologique, vos habitudes de vie et vos facteurs de stress ou de malaise. Il vous oriente dans la poursuite éventuelle d’une aide extérieure.
« Les jeunes adultes ont été fragilisés par plusieurs choses ces derniers temps, rappelle Raphaël Roche : le Covid évidemment, qui a durement attaqué le lien social, les confinements, qu’ils ont souvent traversés dans un habitat qui ne leur permet pas de se sentir bien, et dans une situation d’éloignement de la famille… Les réformes du système scolaire, ou de l’université, fragilisent également les étudiants dans leur parcours. Et pour les jeunes adultes qui sont déjà au travail, quitter leur milieu pour en intégrer un nouveau, où les règles et les techniques managériales peuvent être rudes, est source d’angoisse. » Autant de raisons de prendre soin de soi.
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