Devoir d’humanité

Distribution de repas par l’Auberge des migrants. © ASSOCIATION MINE DE RIEN

Distribution de repas par l’Auberge des migrants © Mine de Rien

Hommage aux bénévoles du Calaisis qui viennent en aide aux migrants, le documentaire « Invisibles » (1), réalisé par Pascal Crépin, agent EDF retraité, sera projeté en avant-première au Festival international du film d’Amiens le dimanche 16 novembre à 16 heures.

Calais. D’un côté, des habitants excédés par la présence des migrants. De l’autre, des bénévoles dévoués à la cause de ces « invisibles ». Dans le film de Pascal Crépin, vous ne verrez pas les premiers, ceux auxquels les médias s’intéressent ces derniers temps. La caméra de cet agent EDF retraité s’est posée sur des dizaines de visages de femmes et d’hommes de l’ombre pour qui le soutien aux « invisibles » est une évidence, un devoir d’humanité.

Pendant un an et demi, Pascal Crépin et ses amis de l’association Mine de rien – des agents et bénéficiaires des IEG – ont sillonné la région. Ils ont rencontré de nombreux membres d’associations (Salam, La Belle Étoile, le Secours catholique, l’Auberge des migrants, etc.) qui se battent pour rendre meilleure la vie de ces Afghans, Syriens ou Soudanais, venus dans le nord de la France pour tenter de trouver refuge en Angleterre. Là où la réglementation en matière de droit d’asile est plus favorable et où il est plus facile de trouver du travail.

Qu’est-ce qui pousse ces bénévoles à défendre les droits des migrants ? Quel regard portent-ils sur leur situation ? Voilà l’angle principal du documentaire. « Je ne cherche pas à expliquer s’ils ont tort ou raison d’être là », reconnaît Odette, bénévole au Secours catholique. « Ces migrants n’ont pas choisi de venir. Ils sont venus parce que leur pays est en guerre », explique pour sa part Mariam, qui ne cache pas sa motivation profonde : « continuer à faire exister notre devise, Liberté, égalité, fraternité ». Le film rend également hommage à Jean-Pierre Leclercq, cofondateur de l’association Salam et ancien syndicaliste à la centrale EDF de Gravelines. Pascal Crépin parvient à dresser des portraits touchants de sincérité. Tout en donnant des clés de compréhension d’une situation rendue inextricable par la fermeture du centre de Sangatte il y a douze ans.

1 Commentaire
  1. Technitoit 9 ans Il y a

    Belle plume, ya rien à dire!  Merci

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