Le comité de coordination des CMCAS et la CCAS ont organisé, en mars dernier, des assemblées de travail à l’échelon des régions, réunissant élus nationaux, présidents de CMCAS et salariés des Activités Sociales.
La troisième des dix Régionales des Activités Sociales programmées cette année a eu lieu le 26 mars 2015 à Limoges (Haute-Vienne). « C’est un espace de dialogue entre tous les acteurs, au plus proche des réalités, explique Nicolas Cano, trésorier de la CCAS. L’an passé, nous nous étions engagés à restituer le contenu des réflexions des groupes de travail pluralistes autour de l’évolution des grandes thématiques de nos activités. »
Les travaux ont débuté sur le thème des vacances. Une activité que le rajeunissement des effectifs des IEG, avec l’arrivée de 25 000 jeunes, met au défi : « Comment organiser et consulter tous ces jeunes ? » questionne Emmanuel Salles, membre du bureau du comité de coordination des CMCAS. Tout le monde s’accorde sur l’urgence de s’adresser à ces nouveaux arrivants. Concernant les séjours jeunes, Michèle Rioland, directrice des Relations sociales et de la concertation de la CCAS, annonce la réécriture du Projet éducatif des électriciens et gaziers. Au chapitre du convoyage des jeunes, il est question des difficultés rencontrées avec la SNCF. Plus menaçantes sont les remises en cause par la Commission européenne du statut des animateurs : « Le coût des séjours pourrait augmenter de 15 % à 25 % », prévient Emmanuel Salles.
La restauration, rarement perçue par les bénéficiaires comme une activité sociale, est également au menu de la « régionale ». Limoges, comme le raconte Patrick Stoop, président de la CMCAS Limoges, ou Poitiers, qui a vu fondre sa fréquentation sur l’un de ses restaurants, sont confrontés à ce problème. Et Montluçon, au vieillissement de ses installations : « La direction ne s’engage pas sur leur rénovation », regrette Joël Lefèbre, élu de la CMCAS. Or, le seuil de rentabilité d’un restaurant se situe à 150 repas par jour : « Au-dessous, c’est le 1 % qui éponge le déficit, explique Emmanuel Salles. Soit, l’an passé, 25 millions d’euros ! Comment sortir de cette situation où la CCAS supporte, produit et assume la restauration des agents, et subit de plein fouet des décisions qui lui échappent ?» « Par l’ouverture urgente de négociations de branche globale sur le sujet », affirme Nicolas Cano.
Dernier sujet de la journée, la mise au point du passage des anciennes aides Action sanitaire et sociale aux nouvelles, avec la délicate question de l’articulation avec la panoplie des politiques locales, régionales et de l’État. Premier écueil de taille, le retard pris dans les évaluations : « Nous avons une soixantaine de dossiers en souffrance, constate Florence, technicienne du territoire Centre, autant de prestataires, une trentaine d’experts à gérer et quatre CMCAS à couvrir pour deux techniciennes. » Dès lors, la question du prolongement du fonds social et des moyens d’appui aux territoires devait figurer à l’ordre du jour de la session du comité, fin avril.