Depuis le 5 octobre, le centre de vacances de Saint-Brevin-l’Océan, en Loire-Atlantique, abrite 56 réfugiés évacués d’un square nantais. Financée par la mairie de Nantes, cette action de solidarité se fait cette fois sans le soutien de l’État, rappelle Nicolas Cano, président de la CCAS.
Le 20 septembre dernier, 700 migrants dont 80 % de demandeurs d’asile, vivant depuis des mois dans un camp de fortune square Daviais, à Nantes, étaient évacués vers cinq gymnases de la ville. Cette démarche de mise à l’abri, engagée par la mairie de Nantes, se poursuit actuellement avec leur relogement dans les communes environnantes. Parmi elles, Saint-Brevin-les-Pins et son centre de vacances CCAS, transformé en centre d’accueil et d’orientation fin 2016 pour 47 personnes après le démantèlement du camp de Calais. Ce nouvel accueil est coordonné par la mairie de Nantes, qui finance seule l’opération, la CCAS et la CMCAS Loire-Atlantique Vendée, et est géré sur place par l’association Aurore.
Comment s’est mis en place ce projet humanitaire ?
Nicolas Cano – À la suite d’une sollicitation de la mairie de Nantes, qui, face au désengagement de l’État, a pris ses responsabilités, et a formé un réseau de solidarité pour mettre à l’abri les réfugiés qui étaient installés dans un square de la commune depuis des mois, dans des situations précaires et inhumaines. Nous avons naturellement répondu favorablement à cette demande, pour que ces hommes et ces femmes puissent être accueillis simplement et dignement après avoir traversé la Méditerranée et fui des guerres et des conflits armés, comme nous l’avions fait en 2016-2017, lorsque l’État nous avait sollicité.
En octobre dernier, la CCAS mettait de nouveau à disposition 3 000 lits pour héberger des réfugiés sur la période hivernale. Renouvelez-vous cette proposition au gouvernement ?
Oui, nous maintenons cette proposition, mais encore faudrait-il que l’État en exprime le souhait. Force est de constater qu’aujourd’hui l’État ne nous a pas sollicité. J’ajouterais que la situation nantaise est un peu exceptionnelle, car nous avons toujours indiqué que l’accueil des réfugiés doit être réalisé sous l’égide de l’État, dans le cadre d’une convention-cadre nationale, ce qui facilite ensuite le travail à l’échelle locale avec les associations et les préfectures. Malheureusement, aujourd’hui ce n’est pas le cas.
Plusieurs CMCAS comme celles de Languedoc, Toulouse, Nice ou Haute-Bretagne ont décidé d’apporter leur soutien à l’ONG SOS Méditerranée et « l’Aquarius », son navire de sauvetage en mer. Un commentaire ?
Heureusement qu’aujourd’hui, en France, des structures humanistes se mobilisent pour apporter aide et soutien aux réfugiés. Les CMCAS en font, là encore, tout naturellement partie. Quand on porte les valeurs fondatrices des Activités Sociales qui sont la solidarité, la justice et la dignité, on se doit de soutenir SOS Méditerranée et d’appeler à la mobilisation pour que « l’Aquarius » poursuive son action. La CCAS, comme les CMCAS, a d’ailleurs signé une convention avec l’ONG, qui pourra ainsi intervenir sur les centres de vacances adultes et jeunes.
Sauvetage en mer : les citoyen·nes interpellent l’Europe
Sauvons « l’Aquarius » et le sauvetage en mer
En tant que citoyens, nous nous associons à l’équipage de « l’Aquarius », le dernier navire civil de sauvetage en mer Méditerranée centrale, pour demander à tous les États d’Europe de respecter l’obligation de sauvetage en mer. Cet impératif doit primer sur toute considération d’ordre politique, dans le respect du droit international.
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Manifeste pour l’accueil des migrants
« La migration n’est un mal que dans les sociétés qui tournent le dos au partage. La liberté de circulation et l’égalité des droits sociaux pour les immigrés présents dans les pays d’accueil sont des droits fondamentaux de l’humanité. »
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Bonsoir,
Cette décision prise de façon unilatérale et sans concertation me choque et m’interpelle. Vous vous engagez dans des actions qui dépassent le cadre du statut de la CCAS. Celle-ci n’a pas vocation (ni le statut!) à se positionner comme ONG et encore moins de solliciter le soutien à « l’Aquaruis » qui par ailleurs voit son intervention vivement contesté par le(s) gouvernement(s) européens. Quant aux valeurs de justice, solidarité et dignité elle doivent s’appliquer d’abord et avant tout a tous nos collègues qui ont construit et fait vivre la CCAS et dont certains sont dans le besoin; le reste c’est l’affaire des politiques et gouvernements! Il est aussi incompréhensible au moment oû les activités dans les CMCAS sont tronquées financièrement que vous vous engagiez dans une telle démarche qui potentiellement risque de couter cher pour la remise en état des établissements!! Alors occupons nous bien d’abord de ce qui nous concerne.
Cordialement
Pouvez vous arrêter de faire de la politique sur le site de la CCAS, ce n’ est pas prévu pour ça. Occuper vous des gens des IEG qui sont dans la détresse et la souffrance, et que vous oubliez, donnée plus de moyens au CMCAS qui dépenserons l’argent Bleu plus honnêtement et dans la proximité, car si CCAS a beaucoup d’argent, c’est parce que ces gens qui sont aujourd’hui dans la détresse se sont battus à l’époque pour ce statut et tout ces avantages, qui fondent aujourd’hui comme la neige au soleil. Vous ne rassemblez plus les agents et vous ne savez plus ou vous ne voulez plus le faire. Chacun de vous tire la couverture vers soit pour garder sa place que se soit perso ou syndicats…. honte à vous tous…
Réquisitionner les centres de vacances Ccas pour les migrants est une aberration.c’est exactement ce qu’il faut faire pour que les agents partent en vacances dans le privé.dans quel état allons nous récupérer nos structures,combien cela va coûter pour les remettre en état etc… continuez comme ça,c’est le meilleur moyen d’accélerer la fin de la CMCAS !! Cordialement
Bonjour
est ce que le centre de St Brévin les Pins sera un jour de nouveau disponible pour les bénéficiaires de la CCAS
Dans l’attente de vous lire
Cordialement
OK pour l’accueil des réfugiés à la MF de St Brévin, car il y a plein de MF ; mais pourquoi avoir supprimé le terrain de camping « La petite étoile » qui était rattaché à cette MF ? Il portait bien son nom et faisait le bonheur de nombreux petits retraités qui se contentaient du minimum offert: eau,gaz,électricité,douches, WC. Où peuvent-ils se réfugier ces retraités maintenant que vous leur avez supprimé ce petit havre de paix qui leur suffisait ?? Aucun équivalent dans l’ouest hélas.