Christophe Giovannon, technicien de conduite à Flamanville et sauveteur en mer

Christophe Giovannon, technicien de conduite au CNPE de Flamanville et sauveteur en mer auprès de la Société nationale de sauvetage en mer.

Christophe Giovannon, technicien de conduite au CNPE de Flamanville et sauveteur en mer bénévole auprès de la Société nationale de sauvetage en mer de Diélette-Flamanville. ©Stéphanie Boillon/CCAS

Avant d’intégrer la centrale de Flamanville, en 2017, Christophe Giovannon a été un « nomade du nucléaire » pendant dix-sept ans. Il est aussi sauveteur en mer depuis trois ans et convoyeur pour les départs en colo dès qu’il le peut.

Sur les réseaux sociaux, la vidéo a fait 1 million de vues. On y voit pendant trente secondes une petite vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) quitter le port de Diélette (Manche), ballottée par la houle. Affrontant une tempête qui repeint mer et ciel en brun, l’embarcation part au secours de marins pêcheurs en panne de moteur, à quelques milles de là, tout près des récifs de Flamanville. Grâce à cette intervention, la journée du 19 décembre 2020 se termine bien. Christophe Giovannon, qui était un des membres de l’équipage, se souvient de  » creux de 4 mètres qui [l]’ont bien secoué ».

Christophe Giovannon, technicien de conduite à Flamanville et sauveteur en mer | Journal des Activités Sociales de l'énergie | SNSM

Départ en intervention le 19 décembre 2020 et retour au port des sauveteurs de la SNS 293 depuis la station de Diélette-Flamanville. Source : SNSM délégation départementale de la Manche/Facebook.

Quand on est venu le chercher, il y a trois ans, pour lui proposer de devenir sauveteur à la SNSM, il a accepté sans formalité. Parce que  » sans les bénévoles, point de sauvetage « . Il a rejoint l’équipe de Diélette. Un engagement qui exige une formation préalable, une disponibilité quasi permanente (un bénévole de la SNSM peut être appelé jour et nuit). Et une bonne santé… sportive.

Jeune, il envisageait « tout sauf une vie de bureau ». BTS électrotechnique en poche, Christophe est embauché à l’arsenal de Cherbourg puis chez Areva, à la maintenance mécanique. Il passe ensuite dix-sept années à arpenter les CNPE de France. « J’étais ce qu’on appelle un nomade du nucléaire : cinq heures de route le lundi matin, cinq heures de route le vendredi soir, et le weekend à la maison.  » À ce rythme, on finit par connaître du monde partout.  » À Chinon, on allait le soir mettre le vin en bouteilles chez les viticulteurs.  » L’amitié, la disponibilité à la vie, la recherche des bonnes ondes, voilà ce qui caractérise Christophe.

Sa philosophie : porter attention aux autres

À la naissance de son deuxième enfant, le bourlingueur aspire à ralentir le rythme. Il doit attendre 2017 pour être recruté en tant qu’agent EDF à Flamanville, tout près de la commune où il vit en famille, la mer pour horizon à 400 mètres. Mais voilà que, quatre ans plus tard, devant son ordinateur, ce chef de chantier « machines tournantes » recommence à rêver de mouvement. « Pour que ça bouge « , il va repasser l’an prochain du côté de l’exploitation en tant que technicien de conduite.

Comme plusieurs de ses collègues de Flamanville, Christophe Giovannon troque régulièrement ses habits bleus pour les habits orange. ©Stéphanie Boillon/CCAS

Son temps libre, Christophe le consacre souvent à « retaper les vieilles pierres », qu’il s’agisse d’un mur ou d’une maison en granit. Si la mer est une vieille connaissance, la pierre est une histoire de famille qui remonte au siècle dernier. Dans les années 1930, six frères et sœurs Giovannon (dont ses futurs grands-parents) quittent le nord de leur Italie natale pour la pointe du Cotentin. Changement de décor total. La jeune fratrie travaille dans la commune quasi déserte de Flamanville, où, dans des dizaines de carrières, on taille alors un granit de renom. Les Giovannon vont rester là, fonder des familles et s’enraciner dans la région. Rien que dans le village de Christophe, quatre maisons abritent un membre de la famille Giovannon : un cousin, une tante ou un oncle.

Pour Christophe, avoir trouvé l’accomplissement dans autant d’activités n’est pas incompatible avec le fait de porter attention aux autres et, en premier lieu, à sa famille. À 6 heures, chaque matin, ce père de famille commence par faire un aller-retour à la boulangerie du bourg pour rapporter le pain du petit déjeuner tout juste sorti du four. Partager au maximum des loisirs sportifs avec sa femme et ses enfants est un de ses objectifs, avec, encore et toujours, la mer comme dénominateur commun. Et lorsque ses enfants partent en colo, ce bénéficiaire de la CMCAS Basse-Normandie endosse volontiers le brassard de convoyeur. « Si je le peux, je le fais » semble être sa devise.

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