
Le centre de vacances de Marinca Porticcio héberge plusieurs populations en difficulté face à la crise sanitaire. © Sébastien Le Clézio / CCAS
Depuis une dizaine de jours, des personnes en situation de précarité nécessitant d’être confinées, ainsi que des personnels soignants, sont accueillis dans plusieurs de nos villages vacances fermés en raison de l’épidémie.
Le village vacances de Marinca, en Corse, fermé depuis le 14 mars comme l’ensemble du réseau CCAS en raison de l’épidémie de Covid-19, a rouvert ses portes mardi 7 avril. Objectif de l’opération : placer en confinement des personnes précaires. « Ce centre permet d’accueillir 44 personnes en chambres individuelles avec sanitaires, a précisé Sandra Rossi, directrice des établissements de la Croix-Rouge en Corse, interrogée par Corse Matin. Nous avons constitué une équipe de manière à les accompagner 24 heures sur 24 dans cette situation d’isolement. » Personnel médical, linge, repas, nettoyage, protection contre le virus… rien n’est laissé au hasard.
« Pour les électriciens et gaziers que nous sommes, aider les plus faibles fait partie de nos valeurs, a réagi Michel Fazzini, président de l’Union territoriale Corse CCAS. Si nous ne le faisons pas nous, qui le fera ? » Et de préciser : « La superficie du village vacances de Marinca est de 25 hectares. Les personnes que nous accueillerons seront hébergées essentiellement dans la résidence hôtelière de l’institution que les vacanciers connaissent bien, et dans des gîtes distants les uns des autres. J’ai remis les clés du site à la Croix-Rouge qui, avec professionnalisme et sérieux, fait respecter à la lettre les mesures sanitaires édictées par l’État à toutes les personnes présentes, qu’il s’agisse de personnes en grande précarité ou plus encore avec les personnels d’Ehpad ou soignants de l’hôpital d’Ajaccio. »
À ce jour, une dizaine de nos villages vacances ont été mis à disposition des services de l’État par les organismes sociaux dans le cadre de la crise sanitaire que traverse le pays. Ce sont des associations comme la Croix-Rouge française qui assurent de manière temporaire la gestion de ces centres ainsi que l’hébergement des personnes accueillies. Aucun salarié des Activités Sociales n’est mis à contribution durant cette période.
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Trois autres villages CCAS accueillent des personnes en situation de précarité nécessitant d’être confinées ou bénéficiant de la prolongation du plan « grand froid » : Pont-de-Claix (Isère), Aimargues (Gard) et Giens (Var). À ces trois centres, il faut ajouter celui du Rayet (Alpes-Maritimes), propriété de la CMCAS Nice, centre dont le processus de mise à disposition est en cours. Notons que la durée du séjour de l’ensemble des personnes accueillies dépendra de la durée de la période de confinement décidée par l’État.
Depuis le 31 mars, le village vacances de Tourves (Var) accueille également du personnel médical travaillant dans l’Ehpad de la commune. Par ailleurs, l’hébergement de migrants déjà présents au centre de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) va se poursuivre, toujours dans le cadre du confinement. Enfin, des femmes victimes de violences ont pu trouver refuge dans un village vacances du réseau CCAS. « En cohérence avec leurs valeurs de solidarité, les Activités Sociales restent à la disposition de l’État pour toute nouvelle demande de mise à disposition », conclut Rodolphe Lacourcelle, président de la Commission patrimoine de la CCAS.
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