Écrivains des IEG : qui sont les quatre agents sélectionnés en 2024 ?

Lauréats 2024 du concours Écrivains des IEG organisé par la CCAS.

Les lauréats 2024 du concours Écrivains des IEG organisé par la CCAS : Gérard Saryan (CMCAS Hauts-de-Seine) et Anne-Laure Delaye (CMCAS Hauts-de-Seine), Gilles Verdet (CMCAS Val-de-Marne) et Bénédicte Des Mazery (CMCAS Finistère-Morbihan). ©CCAS

Ils sont agents EDF ou Engie, ou encore inactifs, et viennent de publier un roman, du polar à la fresque caustique en passant par le road movie social. Rencontre avec les quatre agents sélectionnés par le jury du concours Écrivain·es des IEG 2024, qui récompense chaque année des bénéficiaires auteurs d’un ouvrage édité récemment.

Le concours Écrivain·es des IEG, organisé dans le cadre des Pratiques amateurs au rendez-vous de la lecture et de l’écriture (Parle), récompense chaque année des auteurs et autrices bénéficiaires des Activités Sociales, donnant une visibilité à leur ouvrage en les intégrant à la sélection littéraire qui vient garnir les bibliothèques d’une quarantaine de villages vacances. Les ouvrages disposant d’une version numérique sont également proposés en accès libre sur la Médiathèque des Activités Sociales.

Cette année, le jury a récompensé les débuts de Gérard Saryan (CMCAS Hauts-de-Seine) et Anne-Laure Delaye (CMCAS Hauts-de-Seine), ainsi que les plus aguerris Gilles Verdet (CMCAS Val-de-Marne) et Bénédicte Des Mazery (CMCAS Finistère-Morbihan).

En savoir plus sur le concours sur ccas.fr

 

Dans « La Poésie des marchés », Anne-Laure Delaye met de la drôlerie dans l’open space

Anne-Laure Delaye, 33 ans (CMCAS Hauts-de-Seine), est analyste sur les marchés de l’énergie chez EDF à Saint-Denis.

©Astrid di Crollalanza

Le roman d’Anne-Laure Delaye, récompensé par le jury des Écrivain·es des IEG, est né d’une blague.

Cette jeune analyste des marchés cherchait d’abord à amuser ses collègues en couchant sur le papier les péripéties de salariés loufoques ayant conservé leur âme d’enfant. De fil en aiguille, ce petit jeu a généré la matière d’un véritable récit : le premier que cette amoureuse des mots ait réussi à achever et à proposer à un éditeur.

Dans « La poésie des marchés », qui a séduit une maison réputée, Albin-Michel, on suit des personnages inattendus, tels un iguane de compagnie ou une employée qui compose des poèmes sur ses pannes informatiques.

Anne-Laure Delaye a veillé à ce que ce roman, qui se déroule dans un milieu de spécialistes fixant les prix de l’énergie, puisse parler à chacun. Les lecteurs familiers du secteur y percevront des allusions fines aux paradoxes de la Bourse. Les autres se sentiront concernés par cette tentative de « réenchanter l’entreprise » pour peu qu’ils se soient déjà ennuyés au bureau.

Redonner de la poésie à des choses qui n’en ont pas, telle est l’ambition d’Anne-Laure Delaye quand elle prend la plume. À ses yeux, la poésie permet de cultiver notre capacité de contemplation, et d’apporter à la vie une douceur et une légèreté précieuses.

Après ce début prometteur, la jeune agente est bien décidée à développer une vie artistique parallèlement à sa vie professionnelle – même si, souligne-t-elle, cela pourra changer si elle a des enfants. Pour l’heure, elle peaufine déjà un recueil de nouvelles.

À lire : « La Poésie des marchés », Anne-Laure Delaye, éd. Albin-Michel, 272 p.
Tarif CCAS : 14,93 euros au lieu de 19,90 euros.

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La Librairie des Activités Sociales propose une participation financière sur une sélection de livres, et des frais de port offerts ou réduits. Connexion requise au site ccas.fr pour accéder à la Médiathèque et à la Librairie. 

« Sur un arbre perché » : Gérard Saryan fait frissonner les lecteurs

Gérard Saryan, 52 ans (CMCAS Hauts-de-Seine), est acheteur chez Engie-SA à Paris-La Défense.

©By Belette

Voir son deuxième roman, « Sur un arbre perché », primé dans le concours des Écrivain·es des IEG procure une satisfaction particulière à Gérard Saryan. Si ce quinquagénaire, salarié d’Engie, a déjà reçu le prix des lecteurs au festival Sang d’encre à Vienne (Isère), il apprécie particulièrement la CCAS, structure qui lui a permis d’emmener sa famille en vacances pendant des années.

Et pour l’auteur d’un deuxième roman, c’est un encouragement non négligeable. Lui qui rêvait depuis longtemps d’envoyer un manuscrit à un éditeur a franchi le pas en 2019, suite à un gros ennui de santé. C’est ainsi que son premier thriller psychologique a retenu l’attention d’un éditeur qui lui a mis le pied à l’étrier.

Dans « Sur un arbre perché », Gérard Saryan s’est inspiré d’un fait divers survenu en Belgique pour raconter un mystérieux enlèvement d’enfant dans une gare. On y retrouve ce qu’il préfère : mettre en scène des gens ordinaires dans des intrigues en forme de toile d’araignée, avec peu de sang et de meurtres.

Pour Gérard Saryan, le thriller est une espèce de jeu avec ceux qui le lisent. Ses prétentions sont simples : embarquer le lecteur dans une histoire et lui faire passer un bon moment. Bien déterminé à se perfectionner, l’agent a adopté une discipline de travail, en consacrant une à deux heures par jour à ses romans en cours. Résultat : son troisième titre, « L’Ombre du prédateur » vient de sortir ce printemps.

► À lire : « Sur un arbre perché », de Gérard Saryan, éditions Taurnada, 384 p.
Tarif CCAS : 8,21 euros au lieu de 10,95 euros.

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« L’Arrangement » : Gilles Verdet signe une échappée belle féministe

Gilles Verdet, 71 ans (CMCAS Val-de-Marne), est en inactivité après avoir été agent administratif à Gaz de France.

©Archives personnelles

Propulsé dans le milieu des lettres il y a une vingtaine d’années, avec un premier titre publié dans la prestigieuse collection Série noire chez Gallimard, Gilles Verdet n’a pas cessé de publier depuis.

Il a maintenant à son actif une vingtaine de titres, parmi lesquels plusieurs recueils de nouvelles dont l’un, « Fausses Routes », a reçu le Grand Prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres.

Ce Parisien du XXe arrondissement s’attache surtout au roman social, celui qui éclaire le monde du travail et s’empare de problèmes sociaux avec un ancrage franchement à gauche. Son dernier opus, « L’arrangement », salué par le jury de la CCAS, poursuit cette veine.

Cette fois, il donne la parole à Amandine, jeune caissière en supermarché, et une de ses collègues. Pour fuir une situation insupportable au travail, ces deux-là prennent la poudre d’escampette au volant d’une voiture. Dans ce récit jubilatoire en forme de road-movie, il est question de la précarité économique des femmes et de la mobilisation des Gilets jaunes.

Pour Gilles Verdet, adopter le point de vue féminin était une évidence, tant la littérature ouvre la porte à la liberté de se mettre à la place de n’importe quelle personne, et même de n’importe quel être – il a déjà fait parler un animal ou un arbre.

« La littérature, c’est l’invention par les mots », souligne cet ancien agent administratif. Jusqu’à son départ en retraite il y a douze ans, il parvenait à se consacrer à la fois à sa production littéraire et à son emploi à plein temps à Gaz de France. Désormais, il dispose de plus de temps pour écrire.

► À lire : « L’Arrangement », de Gilles Verdet, Éditions in8, 160 p.
Tarif CCAS : 12,75 euros au lieu de 17 euros.

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« L’Intrus » : Bénédicte Des Mazery démystifie l’instinct maternel

Bénédicte Des Mazery, 62 ans (CMCAS Finistère-Morbihan), est en pré-retraite après avoir été rédactrice pour le pôle Communications de la CCAS.

©André Jouanjan

Le déni de grossesse est un phénomène qui reste encore largement méconnu. Faire connaître cette expérience paradoxale que vivent un certain nombre de femmes était l’une des motivations de Bénédicte Des Mazery en écrivant son sixième roman.

L’héroïne de « L’Intrus » se retrouve confrontée à cette situation étrange de découvrir que l’on attend un enfant au cours du dernier mois de grossesse. Ce trouble psychique – au fond, une forme de mécanisme de protection psychologique – permet à Bénédicte des Mazery d’ausculter le fait que devenir mère ne va pas de soi. Traiter de ce tabou est aussi l’occasion pour elle de démonter l’influence nocive des « mères parfaites » visibles sur les réseaux sociaux.

L’agente aime se servir de la fiction pour aller voir derrière les apparences. Elle cherche, en particulier, à faire entendre la voix de ceux que l’on écoute peu ou que l’on n’entend pas. Dans deux précédents titres, elle tirait des oubliettes de l’histoire des soldats de la Grande Guerre (« La Vie tranchée ») ou les mineurs incarcérés dans une prison pour enfants au XIXe siècle (« Les Oiseaux de passage »).

Qu’elle soit en activité ou non, cette mère de trois enfants est parvenue à trouver le temps pour mener à bien ses livres en considérant que « l’écriture est un temps que l’on se donne dans sa vie personnelle ». Aujourd’hui, elle se réjouit de voir son livre choisi pour rejoindre les bibliothèques des villages vacances, où elle fit de nombreux reportages.

À lire : « L’Intrus », de Bénédicte Des Mazery, Plon, 232 p.
Tarif CCAS : 15,75 euros au lieu de 21 euros.

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Photographie, écriture… Plein feux sur vos talents !

Les Activités Sociales organisent annuellement deux concours mettant en lumière les pratiques amateurs des agents et de leur famille : le concours Écrivains des IEG, dédié à l’écriture, et le concours Émoi d’images, dédié à la photographie.

Ces concours sont ouverts à l’ensemble des bénéficiaires : agents actifs et inactifs, conjoints et enfants d’agents.

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Lecture, écriture, musique, photographie : vos passions en partage sur ccas.fr et sur la communauté des Parle

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