En Normandie, le badminton fédère les agents de Flamanville et du chantier de l’EPR

Club de Badminton Les Pieux/Flamanville, CMCAS Basse-Normandie, septembre 2022

Le club de badminton Les Pieux/Flamanville (CMCAS Basse-Normandie) accueille plusieurs fois par semaine les agents de deux sites des IEG, qui ne fréquentent pas ailleurs. Ici en septembre 2022. ©Charles Crié/CCAS

Toute l’année, les clubs sportifs de CMCAS – animés par des agents bénévoles – sont l’occasion de pratiquer le lien social en dehors du travail. Exemple en Normandie, où une vingtaine de collègues de deux sites majeurs – Flamanville et le chantier de l’EPR – se retrouvent chaque semaine.

Sur les hauteurs des Pieux, petite ville animée à 10 km au sud de la centrale de Flamanville et du chantier de l’EPR, une à une, les voitures des joueurs du club de badminton se rangent sur le parking de la salle des Landettes, balayé par le vent de Noroit, qui a repris en ce début d’automne. Ils seront un peu plus d’une vingtaine de joueurs à se retrouver ce mardi soir. Comme ils ont pris l’habitude de le faire deux fois par semaine, de 18 heures à 20 heures, depuis cinq ans maintenant.

Le badminton, c’est un jeu populaire. C’est un jeu qui s’apprend vite.

Laurent Oudart, SLVie Nord Cotentin

Laurent Oudard, président de la SLVie Nord Cotentin, et créateur du club qui offre aux agents de Flamanville et du chantier de l’EPR un terrain de jeu commun. ©Charles Crié/CCAS

Laurent Oudart, président de la SLVie Nord Cotentin, est à l’initiative de la création du club. L’ancien joueur de squash a tracé lui-même les lignes des « aires de jeux ». « Le badminton, c’est un jeu populaire, souligne-t-il. C’est un jeu qui s’apprend vite. » À voir évoluer les joueurs, il tiendrait presque des arts martiaux et de l’escrime. « Ce n’est pas faux, il y a de ça », acquiesce Laurent.

Le club de badminton de la CMCAS Basse-Normandie, aussi nommé « les Raquetteurs volants », est, comme beaucoup d’autres clubs des Activités Sociales, un espace où les salariés, et aussi leurs proches, se retrouvent tout simplement pour jouer, partager un moment. Prolonger également une complicité et une confiance construites dans le travail.

Un des seuls lieux de rencontre entre les collègues

Émeline et son compagnon, Kevin, respectivement trésorière et président du club, sont déjà à la manœuvre pour installer les filets. « On se remet tout juste de la crise sanitaire. Toutes les salles de sport avaient fermé. Notre effectif n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant, qui était d’une cinquantaine de participants, regrette Émeline. Ici, la mer est toute proche, les activités nautiques ont pris le dessus. »

N’empêche, huit équipes de double sont déjà en piste. Des duos originaux, car constitués à la fois d’agents de Flamanville 1 et 2 et de l’EPR. « Les salariés des deux centrales ne se connaissent pas beaucoup, constate Laurent Oudart. Il n’y a encore pas si longtemps, un grillage séparait la centrale du chantier de l’EPR. » Mais ce n’est pas la seule raison : « La technologie du nouvel équipement requiert aussi des compétences différentes, le site recourt moins à l’exécution et à la maîtrise mais davantage aux cadres ingénieurs », poursuit-il.

Au fond, j’ai l’impression qu’il n’y a qu’ici qu’on se retrouve.

Félix, ingénieur sur le chantier de l’EPR 

Club de Badminton Les Pieux/Flamanville, CMCAS Basse-Normandie, septembre 2022

Félix, ingénieur sur l’EPR (au centre) et Guillaume, technicien à Flamanville, au Club de badminton Les Pieux/Flamanville, CMCAS Basse-Normandie, septembre 2022. ©Charles Crié/CCAS

Guillaume et Félix font le même constat. « Au fond, j’ai l’impression qu’il n’y a qu’ici qu’on se retrouve », estime Félix, ingénieur sur l’EPR. « C’est vrai, on n’y pense même plus, mais c’est un des seuls endroits où les collègues des deux centrales se retrouvent », confirme Guillaume, technicien de Flamanville.

Les uns et les autres se fréquentent-ils hors de la salle ? « Pas tellement, reconnaît Laurent, soudeur sur l’EPR. On est contents de se retrouver deux fois deux heures chaque semaine, pour ces moments partagés de défoulement, de jeu. » Des Activités Sociales, Pierre, jeune ingénieur, ne connaît pas grand-chose : « Ah ben… le badminton, quand même ! J’ai aussi vu qu’il y avait des séjours solidaires, c’est tentant. » Laurent Oudart glisse que 2023 sera l’année d’une nouvelle édition du Festival d’Énergies de Soulac, dédié aux jeunes agents : « Ah oui, j’en ai entendu parler, rétorque Pierre, il paraît que c’est quelque chose ! »

Le club, c’est une super occasion de faire du sport [avec mon fils], de le voir jouer et progresser parmi d’autres plus aguerris.

Christophe, mécanicien au CNPE de Flamanville.

Christophe, mécanicien au CNPE de Flamanville, partage ces moments avec son fils Gabin. ©Charles Crié/CCAS

Pour Christophe, géant au large sourire, à la fois mécanicien au CNPE de Flamanville, sauveteur en mer, convoyeur de colos et ancien nomade du nucléaire sédentarisé depuis 2017 à Flamanville, la feuille de route est désormais simple : « Profiter au maximum avec mes enfants de ce qui se propose à nous. » Sur le banc, il couve du regard son fiston : « Le club, c’est une super occasion de faire du sport ensemble, de le voir jouer et progresser parmi d’autres plus aguerris. »

Si le premier championnat de France de badminton s’est déroulé en 1908, à Dieppe, dans le département voisin de Seine-Maritime, et que la discipline est devenue olympique en 1992 aux Jeux de Barcelone, ici, on n’espère qu’une chose : organiser le match retour du tournoi avec le club d’Yvetot-Bocage, et que les discussions aboutiront prochainement avec le club de Barneville…

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