Figra : les Activités Sociales s’engagent pour une information de qualité

Figra : les Activités Sociales s’engagent pour une information de qualité | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 69670 Figra 2019

Julien Duquesnoy, agent Enedis et jury, remet le prix des Activités sociales de l’énergie au film « Au pied du mur. Italie-France, la frontière solidaire ». ©Didier Delaine/ CCAS

À l’heure où la confiance envers les médias est au plus bas, les Activités Sociales affirment leur volonté de soutenir une information libre, de qualité et souhaitent permettre aux bénéficiaires d’y accéder. C’est pour cette raison que la CCAS est partenaire du Figra depuis vingt-six ans.

« Ici, on découvre des choses qu’on nous cache. Les reportages mettent le doigt sur une vérité, sur ce qu’on ne veut pas voir », raconte Jennifer Vasseur, 24 ans, venue pour la première fois assister au Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société (Figra).

Jennifer Vasseur habite à Saint-Omer avec son compagnon Julien Duquesnoy, agent Enedis. Si elle est venue, c’est parce que ce dernier lui a donné envie de découvrir le festival, mais aussi parce que Jennifer Vasseur est amatrice de reportages diffusés à la télévision. Salariée à Auchan dans la région, elle est venue sur ses pauses, pour regarder les meilleurs reportages et documentaires diffusés cette année.

« Moi, ce sont mes parents qui m’ont donné envie », avoue Julien Duquesnoy avec un sourire. Cet agent Enedis de 26 ans vivait son premier Figra l’année dernière. Cette année, il est venu en famille, avec Jennifer et son père.

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Julien Duquesnoy entouré de sa compagne et de son père. ©Didier Delaine/ CCAS

Le prix des Activités sociales projeté cet été à la CCAS

Julien Duquesnoy fait partie du jury des Activités Sociales. Chaque année, cinq bénéficiaires de la CMCAS Nord Pas-de-Calais sont chargés de sélectionner un film de la catégorie Autrement vu, qui sera diffusé durant l’été dans les centres de vacances de la CCAS.

« Nous devons choisir un film avec un message fort, mais qui puisse être visionné dans les centres de vacances, précise Serge Duquesnoy, 53 ans, agent Enedis détaché pour la CMCAS Littoral Côte d’Opale. Ce film pourra être vu par les familles, tout en véhiculant un message d’espoir. »

Après une semaine passée à assister aux projections sans pouvoir rester aux débats avec les réalisateurs afin de ne pas être influencés, les jurés font leur choix le samedi après-midi, avant la cérémonie de remise des prix. Jennifer Vasseur avoue être intéressée par ce rôle important l’année prochaine : « C’est une bonne expérience. »

Cette année, le jury des Activités Sociales décidera de remettre son prix au film « Au pied du mur. Italie-France, la frontière solidaire », qui présente des habitants mobilisés pour empêcher la mort de migrants dans les montagnes. Un sujet cher à la CCAS.

Mais il n’y a pas que le jury des bénéficiaires qui a son mot à dire sur le travail des reporters. Le Figra a également instauré d’autres prix remis par des jurés non professionnels : le prix Autrement vu décerné par le public et le prix Jury jeunes remis par des lycéens, qui choisiront cette année le film qui obtiendra le grand prix du Figra, catégorie plus de 40 minutes (« Daraya, la bibliothèque sous les bombes »).

Le prix de l’espoir

Les Activités Sociales ne se contentent pas d’inciter leurs bénéficiaires à participer au Figra, elles participent activement à faire émerger de nouveaux talents. Elles remettent le prix Coup de pouce à de jeunes réalisateurs qui pourront réaliser leur premier film avec une aide de 1 500 euros.

« Le prix Coup de pouce est le prix que je préfère, confie Olivier Montels, président du jury Coup de pouce depuis six ans et directeur du réseau régional de France Télévisions. C’est le prix de l’espoir. »

Les candidats au prix Coup de pouce doivent présenter leur projet devant un jury de cinq professionnels, qui devront choisir le meilleur d’entre eux. « C’est un grand terrain d’entraînement, c’est très amical, explique Olivier Montels. On leur donne à tous les cinq de petits conseils, on est dans des rencontres. C’est la petite pierre qui contribue à la construction du parcours de ces gens qui en sont au début. »

L’année dernière, Lydie Marlin et Andrès Criscaut, réalisateur.rices de « Barbès bataille » ont reçu le prix Coup de pouce, remis par un jury professionnel présidé par Olivier Montels.

L’année dernière, Lydie Marlin et Andrès Criscaut, réalisateur.rices de « Barbès bataille » ont reçu le prix Coup de pouce, remis par un jury professionnel présidé par Olivier Montels.

Outre l’aide financière, cette compétition permet à de jeunes réalisateurs de rencontrer des producteurs qui pourront financer leur projet. C’est le cas de Lydie Marlin et Andrès Criscaut, qui ont présenté « Barbès Batailles » en avant-première cette année au Figra.

Lors de leur « pitch » devant le jury en 2016, le producteur Thierry Aflalou les repère et leur propose de produire ce film consacré à l’histoire du célèbre quartier de Paris. « Le film est né ici, au Figra, témoigne Lydie Marlin. Le documentaire a été finalisé il y a quelques semaines, il va passer sur France 3 dans quelques jours. » Les réalisateurs ont travaillé trois ans sur ce film.

« Les retours du jury nous ont permis de faire entrer en résonance présent et passé. Ça nous a permis de retravailler le film, explique Lydie Marlin. La petite bourse de 1 500 euros nous a permis d’écrire le projet et de tourner un teaser. » Au total, « Barbès Batailles » représente un budget d’environ 150 000 euros, selon son producteur.

« Ça boucle vraiment la boucle. C’est formidable comme parcours, se réjouit Thierry Aflalou. « Je produis beaucoup de premiers films. Ça demande beaucoup de travail. Il faut être à l’affût de nouveaux talents, de personnes dont les regards ne sont pas plein de clichés. » Et, précise-t-il avant de s’échapper : « Je vais sans doute produire un nouveau projet qui passe par Coup de pouce, j’ai d’ailleurs rendez-vous avec eux maintenant. »

« Le prix Coup de pouce n’a pas changé notre carrière du jour au lendemain mais a accéléré les choses, confie Lydie. C’est un tremplin, un accélérateur pour acquérir de l’expérience, rencontrer des producteurs et réaliser le film. »

Les jeunes réalisateurs intéressés par le prix Coup de pouce doivent envoyer un dossier faisant environ 60 pages (scénario et projet complet). Il n’y a pas de limite d’âge. S’ils sont sélectionnés, ils doivent ensuite « pitcher » leur projet devant le jury.

Cette année, le prix parrainé par la CCAS a été remis au film « les Femmes de fer », un projet d’Élisabeth Silveiro.

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