Parallèle à la Nive, la ligne de chemin de fer 54 traverse quelques-uns des plus beaux villages basques, de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port, sur 50 kilomètres. Et pour séjourner dans la région avec la CCAS, vous pouvez compter sur le centre de vacances d’Anglet !
L’art et l’artisanat aux musées de Bayonne, la randonnée pique-nique le long de la Nive, le soufflage du verre à Louhossoa, la dégustation du gâteau basque à Pont-Noblia-Bidarray… Chacune des dix gares de la ligne 54 est une invitation.
Ainsi, non loin de la gare de Jatxou, la maison du piment est dédiée au célèbre fruit d’Espelette (AOP) récolté en septembre dans toute la région. Vincent Darritchon, cultivateur et récoltant, évoque d’emblée « une culture ancestrale organisée par les femmes dans les jardins familiaux ». Il écarte tout malentendu : « Si l’épice est chaude et parfumée, elle ne met pas la bouche en feu, elle n’est pas plus forte que le poivre. » Devenue très tendance, elle fait désormais le bonheur de tous les chefs étoilés d’Europe.
Création à quatre mains du souffleur de verre Jean-Marie Rimbault, basé à Louhossoa.
À 5 kilomètres de là, Cambo-les-Bains. Traverser la Nive par le pont et à droite, un escalier ourlé d’hortensias bleus (piste du GR8) mène en centre-ville. L’établissement thermal (architecture Art déco, jardins de palmiers et plantes exotiques) tire sa renommée de légendes prétendant que se baigner dans les eaux de Cambo pendant la nuit de la Saint-Jean faisait disparaître toutes les maladies.
Un peu à l’écart, le domaine Arnaga, chef-d’oeuvre néobasque construit sous les directives d’Edmond Rostand, mérite le détour. À Itxassou, la voie surplombe la Nive où les plages de galets hébergent par beau temps des pêcheurs ou des adeptes de la baignade et du pique-nique. Les bons marcheurs peuvent atteindre le pas de Roland, paradis des rafteurs et des kayakistes. Sinon rejoindre le village pour goûter les productions locales, issues d’une agriculture raisonnée ou biologique : fromage de brebis fermier ossau-iraty, miel d’abeilles noires, confiture de cerises, charcuterie, etc.
À partir de Louhossoa, la voie ferrée s’enfonce dans une nature luxuriante, alternant avec des jardins plantés de bananiers, pommiers et pêchers. La conductrice du train raconte qu’elle aperçoit parfois « biches, chevreuils et vautours ». La desserte de Pont-Noblia-Bidarray voisine elle aussi la Nive enjambée par l’un des plus vieux ponts du Pays basque (XIVe), construit pour faciliter l’accès aux pèlerins de Compostelle. Aujourd’hui les activités sont aussi sportives : c’est le paradis des amateurs d’eaux vives. On y fabrique un bon compagnon de randonnée : l’excellent gâteau basque, en traditionnel ou en versions revisitées aux fruits (cerises, myrtilles, abricots…).
Saint-Jean-Pied-de-Port et ses vignobles
À la sortie de la gare de Saint-Jean-Pied-de-Port, les marcheurs impénitents portant sacs à dos se mêlent aux touristes du monde entier dans les ruelles médiévales de grès rose. Étroites et pavées, parfois ornées de linteaux et décors sculptés, elles sont envahies d’échoppes où l’on peut ne pas s’attarder. Au sommet de la citadelle, les derniers contreforts des Pyrénées trônent tels de vieux sages déroulant leur robe verte et bleutée sur les crêtes. Tout proche, le col de Roncevaux (1 057 m).
En rangs serrés, les vignes d’Irouléguy (« Irulegiko arnoa » en basque) doivent leur implantation aux pèlerins du XIIe siècle, jadis très bien reçus à l’abbaye de Roncevaux : ils trouvaient – gratuitement – le couvert et le gîte trois jours et trois nuits. Pour leur fournir des rations de vin, les moines firent planter des vignes sur les coteaux alentour.
Un poème de pierre et de verdure signé Edmond Rostand
« Pourquoi le Pays basque où je n’ai vécu que peu de mois m’a-t-il donné cette sourde envie d’y revenir, alors que d’autres endroits où j’ai passé des années m’ont laissé indifférent ? J’ai voulu prendre l’air de ce pays et maintenant ce pays m’a pris. »
Il y a plus de cent ans, l’auteur de Cyrano de Bergerac trouva ici un havre de paix aux côtés de sa femme Rosemonde Gérard, célèbre poétesse. Entourée d’un parc de trois hectares, la villa Arnaga est aujourd’hui propriété de la ville de Cambo-les-Bains. Traditionnelle à l’extérieur, l’intérieur est traité comme un décor de théâtre. « Au minimum deux heures de visite », préviennent les gardiens.
Les jardins accueillent certains soirs d’été des représentations musicales et théâtrales.
De nombreuses fêtes dans les villages
Nuit de la sardine, fête de l’espadrille, plages musicales… Le Pays basque est festif, quelle que soit la saison, et de nombreux rendez-vous rythment l’année des Basques. Chaque année, du printemps à la fin de l’automne, près de 180 villages s’animent encore un peu plus.
Dégustations, concerts traditionnels, bandas, danse, démonstration ou parties de pelote, etc., le tout dans une joyeuse ambiance colorée et intergénérationnelle.
La célèbre toile à rayures
Ses couleurs évoquent les vacances. Sur les tables de restaurant, les transats, la célèbre toile à rayures est partout. Jadis mante à bœufs pour protéger de la chaleur et des parasites, ce drap 100 % lin est entré peu à peu dans le linge de maison. Comme sur les boiseries des maisons, les couleurs des rayures marquaient l’appartenance à un corps de métier : bleu pour les pêcheurs, vert pour les agriculteurs, rouge pour les éleveurs.
Au XIXe siècle, le tissu investit les trousseaux de la bourgeoisie lorsque l’impératrice Eugénie fait de Biarritz son lieu de villégiature. Désormais en coton, le linge basque a conservé sa réputation d’élégance et de résistance. Chez Tissage de Luz, fabricant à Espelette depuis 1908, on explique que « la technique consiste à entrelacer régulièrement et à angle droit deux ensembles de fils : les fils verticaux (fils de chaîne) et les fils horizontaux (fils de trame) ».
Où séjourner avec la CCAS ?
Le centre d’Anglet conjugue océan, ville et forêt. Il est situé à moins de 10 minutes à pied des plages et à moins de 20 km de la frontière espagnole. Le site offre une vue imprenable sur l’océan. Piscine chauffée ouverte de mai à octobre. L’accès aux bus pour Bayonne et Biarritz est proche.
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Grâce aux nombreux partenariats tissés avec des associations locales, les activités proposées sur place offrent un large éventail de possibilités pour les amateurs de pratiques zen, sportives, nautiques (océan ou rivière), montagne, et bien sûr gastronomiques. Un service de plats à emporter et de snacking (ardoises de charcuteries et de fromages) est organisé toute l’année. Les produits font la part belle aux saveurs de l’agriculture locale.
Centre de vacances CCAS
La Chambre d’amour
16-18, rue de Bouney, 64600 Anglet
Tél. : 05 59 74 01 00.
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CMCAS Bayonne
Chemin de la Marouette, Immeuble Toki Lana, 64104 Bayonne
Tél. : 05 59 72 88 00
Site internet : bayonne.cmcas.com
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