Bafa et BAFD : « Prenez le relais », retours d’expériences

Bafa et BAFD : "Prenez le relais", retours d'expériences | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 68037 fevrier 2019 Lion sur Mer colo 6 8 ans

Février 2019 : colo 6-8 ans à Lion-sur-Mer. ©Charles Crié/CCAS

Encadrer des colos ou un centre de vacances, ça vous dit ? Avec les formations « Prenez le relais » dispensées par l’Institut de formation, de recherche et de promotion, organisme des Activités Sociales de l’énergie, c’est possible, quel que soit votre métier de base. La preuve en trois témoignages.

« Prenez le relais » est une véritable mission éducative enrichie par les valeurs portées par les organismes sociaux des Industries électriques et gazières (IEG) en lien avec l’éducation populaire. Le dispositif mis en place par les Activités Sociales et l’Institut de formation, de recherche et de promotion (Iforep) comporte un éventail de formations adaptées aux souhaits d’engagement de chaque agent. Vous pouvez envisager une implication ponctuelle, comme développer sur un centre de vacances des interventions sportives ou culturelles que vous maîtrisez.

Vous pouvez aussi encadrer à titre non professionnel et de façon occasionnelle des enfants et des adolescents en accueil collectif de mineurs (ACM) ou encadrer un centre adultes et familles. Skippeur, intervenant bénévole, responsable de centre, animateur…, les formations sont ouvertes à tous les agents qui en font la demande, à l’issue d’un entretien avec un responsable de leur CMCAS.

Pour les candidat·es retenu·es par la CMCAS, la formation est prise en charge par la CCAS (2 à 5 places par an et par CMCAS).

Concernant l’accueil en centres jeunes, la formation Bafa comporte trois étapes sur une période maximale de 30 mois :

  • Formation générale (10 jours) ;
  • Stage pratique (14 jours) ;
  • Session d’approfondissement (6 jours) ou de qualification (8 jours).

Pour les centres adultes, une formation de responsable adjoint est proposée à l’issue d’un entretien avec le président de la CMCAS d’appartenance.

Le président de la CMCAS Clermont-Le Puy, Éric Laval, résume ainsi la démarche : « Ce sont surtout les motivations et le dynamisme du candidat qui comptent. Il faut avant tout avoir envie de faire perdurer nos Activités Sociales en ajoutant sa pierre à l’édifice. »


Pour en savoir plus

Le site internet de l’Iforep regorge de documentation sur l’encadrement et l’éducation populaire, et propose un fond documentaire sur la pédagogie et la psychologie de l’enfant.

Voir les dossiers thématiques de l’Iforep


C’est vous qui le dites !

« Ces apprentissages ont été pour moi une école de la seconde chance »

Jean-Luc Bourseguin, 58 ans, formateur Iforep, CMCAS Toulouse

Bafa et BAFD : "Prenez le relais", retours d'expériences | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 88264 Jean Luc Bourseguin formateur Iforep

©Sébastien Le Clézio/CCAS

« J’ai travaillé comme releveur de compteurs à Tours pendant trois ans. Suite à un congé sans solde à EDF, je me suis rapproché de ma CMCAS pour passer le Bafa, puis le BAFD. Les stages m’ont immédiatement réconcilié avec le savoir et les études. De fil en aiguille, je suis devenu formateur non permanent à l’Iforep. Ces apprentissages ont été pour moi une école de la seconde chance. J’ai repris mes études pour passer un DUT, puis un master 2 en formation adulte.

Les détachements ont toujours constitué pour moi une respiration. L’encadrement et la formation me nourrissaient et me permettaient de m’épanouir intellectuellement. J’avais le sentiment d’avoir une utilité sociale. Ce fut aussi une rencontre avec l’éducation populaire : dans ces formations, il n’y a pas un sachant et un supposé ‘ne sachant pas’, on essaie de construire le savoir collectivement dans l’interaction. Quand ça marche, c’est magique et c’est ce qui motive.

Le centre de vacances est un lieu unique où l’on peut toucher du doigt un certain nombre d’aspects comme le vivre ensemble, l’apprentissage de la citoyenneté, différemment de ce qui s’échange en famille, à l’école ou même dans un club de sport. On est au service d’un projet : permettre au jeune que l’on croise de s’émanciper. Voilà ce qui me fait encore cheminer sur cette route. »

« Mère de trois filles qui partent en colo, j’avais le désir de voir ce qu’il s’y passait »

Laury Bérénice, 32 ans, conseillère clientèle GRDF à Pontoise et animatrice en colo.

Bafa et BAFD : "Prenez le relais", retours d'expériences | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 88337 Laury Berenice Conseillere clientele GRDF Pontoise

©Julien Millet/CCAS

« J’ai découvert ‘Prenez le relais’ à la journée Jeunes embauchés d’Engie Cergy en 2016. Je me suis alors rapprochée de ma CMCAS qui m’a proposé un entretien et celui-ci a été positif. Ensuite, je n’ai pas eu de difficulté pour obtenir de ma hiérarchie le détachement nécessaire à mon cursus Bafa. J’ai mis en avant mes arguments : l’intérêt personnel et professionnel de l’expérience conjugué à l’intérêt collectif de continuer à faire vivre les colos CCAS.

Tout le cursus de la formation a été pour moi un enrichissement. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, c’est ludique, on ne s’ennuie pas du tout. J’étais la plus âgée des sessions, mais, peu importe, on apprend de tous, c’est un bel échange. Animer, ce n’est pas divertir, mais créer les conditions du vivre ensemble.

J’ai encadré ma première colo en 2016, l’occasion de mettre la forme sur le fond. Je ne le regrette pas et j’espère pouvoir recommencer dès que possible. Bien sûr, il faut aimer les relations humaines, le contact. C’est prenant, on se lève tôt et on se couche tard. Mais tellement enrichissant que cela en vaut la peine.

Derrière mon envie, il y avait aussi une curiosité. Je suis mère de trois filles qui partent en colo, et j’avais le désir de voir ce qu’il s’y passait. J’ai été agréablement surprise. Toutes les précautions sont prises, dans la théorie comme dans la pratique, notamment au niveau alimentaire. Il me semble qu’en tant que parent, passer du temps avec d’autres enfants quotidiennement est intéressant. Au retour, j’ai redécouvert mes enfants autrement. Après, il faut un temps d’adaptation pour ‘faire le deuil’ de la colo, car ce sont des expériences humaines fortes. J’ai gardé le contact avec une ado qui me donne des nouvelles quotidiennement. »

« Ce qui me plaît dans l’encadrement ? Le fait que rien n’est jamais acquis »

Laurent Wu, 40 Ans, conseiller raccordement Enedis à Massy (Essonne) et directeur de colos.

Bafa et BAFD : "Prenez le relais", retours d'expériences | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 88357 Laurent Wu conseiller raccordement Enedis

©Julien Millet/CCAS

« J’avais déjà le Bafa lorsque j’ai rejoint EDF en 1999 et j’animais déjà des séjours pour un organisme privé. Je prenais des congés personnels pour encadrer des colos. Mon correspondant SLVie de l’époque m’a proposé de ‘prendre le relais’ et de passer mon BAFD. Suite à un entretien, j’ai monté mon dossier, qui a été accepté.

On peut valider son diplôme assez rapidement, mais moi j’ai pris mon temps… Durant ces douze ans, j’ai encadré 25 colos de toutes tranches d’âge. Ce qui me plaît dans l’encadrement ? Le fait que rien n’est jamais acquis : l’activité est toujours la même, mais ce n’est jamais pareil. Dans ces lieux, les enfants font beaucoup d’expériences qu’ils n’ont pas le temps de faire le reste de l’année, à l’école ou en famille. Le centre de vacances est une bulle où tout devient possible.

Être directeur est bien sûr différent du poste d’animateur. Nous avons un rôle formateur et nous écrivons notre projet pédagogique à partir duquel on s’interroge sur les valeurs que l’on veut défendre. Une occasion unique d’accompagner des enfants vers l’autonomie, et ce, dans la coconstruction de leur séjour. Parallèlement, il faut diriger une équipe, gérer un budget et des aléas, tout en laissant sa place à chacun.

La pédagogie de l’erreur, par exemple, est passionnante : accompagner, mais ne pas faire à la place de l’autre. L’encadrement s’apparente toujours à un cheminement personnel, car il est lié à la relation aux autres et à ses propres expériences : c’est une remise en question permanente. Tout en étant responsable, on n’est cependant pas seul, on est épaulé par le territoire de la CCAS organisatrice, par un assistant séjour et par le pôle Santé de la CCAS lors des séjours Pluriel. J’encadre aujourd’hui trois séjours par an (soit quatre semaines environ) et c’est devenu pour moi indispensable. »


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