Clémence et les autres…

Clémence © S.Alesi/ccas

Clémence © S.Alesi/ccas

Clémence, Steven, Elody, Vincent et tant d’autres… Durant nos trois semaines de vadrouille à bord de Milky et à vos côtés, nous en avons fait, des rencontres ! Retour sur celles qui nous ont le plus marqué. 

« Fellini » occupé à une tablée, je me sens bien orphelin… Depuis le début du repas, j’écris un scénario insolite et quelque peu surréaliste. Sur le thème de l’ennui. Entre mythe et réalité, les poncifs se succèdent dans ma tête. Et les images aussi. Celles de Clémence, 18 ans, assise en face de moi, légèrement sur la droite, au milieu de ses ainés. Elle me semble bien isolée. Si les sourires de la jeune bachelière abondent devant les propos de Chantal et Jean-Marie, ses grands-parents picards, tous deux retraités EDF, la jeune bachelière m’intrigue. Vrai ou faux semblant, il faut que je l’interpelle. Que je lui parle un moment, sans images mais aussi sans ambages. « Mais je suis bien. De toute façon, je pars en centre de vacances de la CCAS, tous les étés, depuis l’âge de 5 ans avec mes grands-parents. C’est un rituel et un impératif ! » Noooon ! stupéfait par cette réponse, j’ai presque le bec cloué. D’un coup de nuque, je sors la tête de l’eau pour mieux replonger, creuser et orienter les débats. Et les colos, tu y as pensé ? Stratégie à priori payante qui s’avère au final être une erreur cash. A l’évocation de cette alternative, les yeux de la future étudiante en droit scintillent alors. Oscillants entre désir et regret… « Mais je n’y ai pas droit ! Mes parents ne sont pas agents. Car si je pouvais, j’en ferai ! En plus, dans leurs métiers respectifs, il n’y a pas de comité d’entreprise… »

Presque coupable de l’avoir dérangée, je veux alors marquer une minute de silence. Mais derrière nous, le duo musical qui rythme la soirée entame « j’veux du soleil ». Et s’il a cogné toute la journée, il n’a pas altéré ma réactivité. Mais qu’est-ce que tu vas faire pendant ton séjour ? « Voir du paysage, participer aux activités et puis d’autres jeunes vont arriver… Ce sont eux d’ailleurs, tous les ans, qui me racontent leurs souvenirs, leurs activités… Les thématiques des colos etc. et à chaque fois ça me fait « saliver »». Terrible ! Si j’ai inventé, le temps d’un entretien, la caméra virtuelle, elle me fait le coup de la colo par procuration. Je marque alors une pause, m’adosse à ma chaise. Et là en scrutant mon pin’s en forme de cœur, elle me dit les yeux dans les yeux ; « la pétition, bien sûr que je suis prête à la signer. La CCAS a marqué mon adolescence…Et les souvenirs sont bien ancrés ». Ébahi par cette assertion convaincante, de ma voix langoureuse… j’appelle « Fellini », « Fellini »… Insaisissable comme un chat, le voilà qu’il s’approche. Mais impossible de l’apprivoiser : « Désolé Steph, pas le temps, il faut que je change ma carte… » me dit-il tout en cliquant furtivement sur le boitier de son appareil. Un coup d’index qui me fige définitivement la scène et détruit tous mes clichés.

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Images : Yannick Blanchouin/CCAS

Entre sel et Van
Il nous a dépannés, conseillés (par téléphone), sur l’initiative de sa belle-mère présente sur cette aire d’autoroute…un après-midi de juillet, en direction de Brest. Sous un soleil de plomb, alors que l’attroupement autour de Milky (un peu convalescent) donnait lieu à des commentaires divers et pas très judicieux, sa connaissance des moindres détails techniques nous a alors bluffés et a quelque part allégé notre trajet aussi. Amateur de Van et propriétaire lui-même d’un combi à l’esthétique irréprochable, Steven, travailleur dans les marais salants de Guérande, nous a alors gracieusement conviés. Chez lui (enfin pas très loin), histoire de nous faire admirer « son œuvre », de discuter de cette passion viscérale et de son métier qu’il encense. Homme de cœur, travailleur de la terre, ce fils d’ouvrier de chez Renault nous a conquis. Par sa simplicité, sa bonhomie et cette propension à l’évasion et à l’échange. En cette journée de juillet, avant de descendre sur St-Brévin, c’est donc à Rochefort-en-Terre (Morbihan) que nous avons fait une halte. Là, arborant fièrement « son pistache », l’homme s’est livré sans retenue et avec empathie. Si le premier contact fut insolite, la rencontre fut inédite…pour nous ! De celle que la route vous ouvre.

Elody ©S.Alesi/ccas

Elody ©S.Alesi/ccas

Elody, au service des autres
Originaire de Morgat, tout juste titulaire d’un bac Pro « service aux personnes et aux territoires », elle vivait, cet été, sa première saison en tant que serveuse au bar et en cuisine à la maison familiale de Morgat. Tout en pointillés, Elody, 18 ans « s’est fondue dans le moule » et a éludé les contraintes de la tâche pour ne retenir que l’essentiel à ses yeux : « la rencontre avec les bénéficiaires et le contact ». Dans cet endroit singulier et privilégié, « j’y venais avec mes parents quand j’étais petite », la benjamine d’une équipe de restauration (au top) s’est fait une place, avec grâce, dans un monde où la cadence est difficile à tenir. « Ils m’aident beaucoup et surtout ils me mettent en confiance. Ce côté solidaire et respectueux de la personne, c’est un peu le but de mes études…et de mon futur aussi. »

©S.Alesi/ccas

Vincent©S.Alesi/ccas

Vincent, ambassadeur !
Cela fait 14 ans qu’il encadre à la CCAS. Directeur d’accueil collectif de mineur depuis 8 ans, Vincent, 31 ans, ne pouvait pas décliner « l’invitation ». « Lorsqu’on m’a proposé d’être ambassadeur du projet éducatif des électriciens et gaziers, je me suis dit quel beau challenge ! » Militaire de carrière, c’est avec une certaine reconnaissance « envers cet organisme dont je partage les valeurs à 100% » qu’il a entrepris sa mission, cet été, un peu partout en Bretagne. « Je vais sur les colos mais aussi dans les maisons familiales pour rencontrer des jeunes qui partent essentiellement avec leurs parents… » Si juillet pour ce boulimique d’engagement a été actif, le mois d’août ne lui offre pas cependant pas de répit. « Bien sûr que je vais continuer à parler du projet sur mes colos. Avec une autre « casquette » : celle de directeur ».

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