Partir dès quatre ans en colo

Partir dès quatre ans en colo | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 31759 Dessin de presse

©Babouse / CCAS

Partir en colonie de vacances dès l’âge 4 ans, est-ce bien raisonnable ? Oui ! Mais ni trop loin, ni trop longtemps… Et à condition de rassurer les parents.

Sheila Léandre, la maman, a eu plus de réticences. C’est finalement sur l’insistance du papa, agent à Flamanville (Manche), que Gabriel, 4 ans, a franchi le premier pas. C’était en avril dernier. Il a connu sa première colonie de vacances, dans le même centre que sa soeur Rachelle, déjà habituée aux séjours avec la CCAS.

Le petit garçon a passé six jours à la découverte de la nature. C’est vrai, « il n’en a pas trop parlé à son retour », dit Sheila. Mais il y est retourné cet été. Pour cette première séparation, finalement, c’est la maman qui était la plus angoissée. « Si cela avait été pour deux semaines, je n’aurais pas accepté », explique-t-elle. « C’est un acte réfléchi que de faire partir un enfant à cet âge-là, commente Corinne Bernardini, présidente de la CMCAS Essonne et animatrice de la coordination territoriale des CMCAS d’Île-de-France. On remarque d’ailleurs que les enfants qui sautent le pas ont des parents qui ont, eux-mêmes, été colons ou qui partent en fratrie. »

Première séparation

Partir à 4 ans, n’est-ce pas trop tôt, trop prématuré ? « Là où ça bloque, c’est chez les parents essentiellement », souligne Lionel Pipitone, président de la commission Jeunes à la CCAS. Première séparation, distance, milieu inconnu… mais aussi peur de dire qu’on a envoyé son enfant à cet âge-là. « C’est pourquoi nous menons un travail dans ce sens », résume Lionel Pipitone. L’élu rappelle que les premiers départs sans les parents se font en majorité au printemps ou en automne. À cet âge, les séjours sont proches du domicile de la famille, jamais au-delà de deux heures de trajet. Ainsi, la famille pourrait récupérer l’enfant en cas de problème. S’il y a des possibilités de convoyage, l’accompagnement par les parents est fortement conseillé, car cela donne l’occasion de visiter le centre, la salle de restauration, de rencontrer l’équipe d’animation et la direction… « Mais nous écourtons le temps des adieux, c’est mieux pour tout le monde. » De la même manière, pendant la colo, les contacts entre l’enfant et les parents passent par le « filtre » de l’encadrement ou des élus de la CMCAS. Le coup de fil à la famille est écarté au profit d’Allo Colo, un serveur sur lequel la direction dépose des messages.

Durée limitée

« Nous nous sommes aperçus que le contact au quotidien créait du stress pour tout le monde, la mère et l’enfant étaient alors en difficulté », explique Corinne Bernardini. Quant à la durée, elle est limitée généralement du dimanche au vendredi. Les centres qui accueillent les enfants en petits groupes – parfois aussi en fratrie – sont aménagés spécifiquement : toilettes et dortoirs sont à leur hauteur. Autre critère déterminant : le rythme des journées. « Si nous tenons à l’autonomie et à la socialisation, nous portons une attention particulière au lever et au coucher, qui sont individualisés. Par exemple, les levers s’effectuent sans réveil, échelonnés selon les besoins de l’enfant. »

Enfin, la réussite d’une colonie tient avant tout à l’encadrement. Si la réglementation impose un animateur pour huit enfants, dans les faits, les Activités Sociales proposent un animateur pour six, sans compter l’équipe sanitaire et le directeur. Car chacun sait que l’envie d’y retourner dépend de toutes ces petites attentions.

Tags:
0 Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Votre commentaire est soumis à modération. En savoir plus

Qui sommes-nous ?    I    Nous contacter   I   Mentions Légales    I    Cookies    I    Données personnelles    I    CCAS ©2024

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?