C’est la quatrième fois que les Activités Sociales courent le prologue de la Course du coeur. Ici en 2021. Au centre, Marina Bonvard, correspondante de la SLVie Montigny (CMCAS Val-d’Oise). ©Charles Crié/CCAS
Le 22 mars, une équipe des Activités Sociales de l’énergie s’élancera pour le prologue de la Course du cœur afin de sensibiliser le public au don d’organes et de tissus. Rencontre avec Marina, Pascal et Olivier, trois membres de l’équipe.
Organisée par Trans-Forme, association connue pour avoir lancé les Jeux nationaux d’hiver des transplantés et dialysés, la Course du cœur existe depuis plus de trente-six ans et permet chaque année de mieux faire connaître une réalité trop ignorée : environ 900 personnes meurent chaque année en France faute de greffes d’organes, alors qu’un seul donneur pourrait sauver trois vies. En 2022, plus de 20 000 personnes étaient en attente d’une greffe, dont certaines en urgence vitale.
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Ce défi sportif de 750 km s’accomplit à pied et en relais entre Paris et Bourg-Saint-Maurice (Savoie), en quatre jours et quatre nuits. Dix-neuf équipes, dont une équipe de personnes transplantées, y prendront part cette année. Le 22 mars, une équipe des Activités Sociales de l’énergie, composée d’une vingtaine d’agents de six CMCAS d’Île-de-France, s’élancera du Trocadéro pour le prologue, une boucle de 7 km courue par huit équipes.
« Aujourd’hui, ma fille de 16 ans va courir le prologue avec moi ! »
Marina Bonvard, 43 ans, conseillère clientèle Enedis à Montigny-lès-Cormeilles, correspondante de la SLVie Montigny, CMCAS Val-d’Oise.
En qualité de vice-présidente de la commission santé de la CMCAS du Val-d’Oise, je recevais régulièrement la documentation sur la Course du cœur que le Dr Frédéric Costa, le médecin-conseil de la CCAS, nous envoyait. Il y a quatre ans, je me suis dit : pourquoi ne pas monter une équipe ? Ce que nous avons réussi à faire avec cinq autres CMCAS d’Île-de-France [les CMCAS 91, 92, 93, 94, 95 et 75 participent cette année, ndlr]. Depuis, nous participons au prologue de la course.
Parallèlement à la course, nous nous sommes également engagés dans l’opération « 10 000 cœurs pour l’hôpital », organisée par Trans-Forme. Nous avons participé à cette action en proposant aux enfants de la CMCAS de dessiner ou de fabriquer des cœurs pour des enfants hospitalisés. Avec ma fille, nous avons aussi réalisé une plaquette d’information que les agents ont reçue en même temps que l’invitation à l’Arbre de Noël, nous avons même fait une petite bande dessinée. Nous avons recueilli une centaine de cœurs environ, dont certains en tissu étaient cousus. Nous avons aussi organisé un barbecue, et une conférence à la CMCAS avec Trans-Forme pour parler du don d’organes. Aujourd’hui, ma fille de 16 ans va courir le prologue avec moi. C’est la continuité ! »
« Les gens aiment de plus en plus courir solidaires »
Pascal Galois, 58 ans, chargé de mission à la DSIT-EDF à Nanterre, CMCAS Hauts-de-Seine.
« Je préside l’association Dunes d’espoir, qui, depuis 1998, permet à des personnes handicapées de prendre part à des courses. Par exemple, après avoir organisé leur participation au marathon de Barcelone en mars, nous préparons pour cet été un trail d’une semaine en Slovénie. J’ai remarqué que les gens aiment de plus en plus courir solidaires. Cette année, pour la Course du cœur, où je suis le capitaine de l’équipe des Activités Sociales de l’énergie, il y avait tellement de candidats parmi les agents que nous avons dû faire une sélection.
Je suis très sensibilisé au don d’organes, je donne mon sang et, quand je mourrai, on pourra prélever tout ce dont on aura besoin. Le don d’organes, c’est beau au-delà de la science, cela [nous] permet de continuer à vivre après notre mort, de continuer à être utile. Je pense que, pour les proches, se dire qu’un organe de la personne aimée continue de vivre est un formidable outil de résilience. »
« J’ai beaucoup parlé de la course autour de moi pour inciter les gens à y participer
Olivier Kammerer, 60 ans, retraité, correspondant informatique à Nanterre, CMCAS Hauts-de-Seine.
« Je souffre d’une infirmité motrice cérébrale et je me déplace en déambulateur. C’est la deuxième fois que je prends part à la Course du cœur en Joëlette, ce fauteuil roulant adapté à la course. Je suis très heureux d’y participer ! Pendant la course, je fais des blagues, j’encourage ceux qui se relaient pour me pousser. Me voir aussi content, ça rend les gens heureux, ça nous fait vivre quelque chose de fort.
Je travaillais avec Pascal Galois, le capitaine de l’équipe : c’est lui qui m’a proposé de participer, d’abord aux courses de Dunes d’espoir, puis à la Course du cœur. J’ai ainsi découvert l’association Trans-Forme et ce qu’elle fait pour le don d’organes, et j’en ai beaucoup parlé autour de moi pour inciter les gens à participer à la course. »
La CCAS et Trans-Forme, partenaires au long cours
La CCAS et l’association Trans-Forme sont liées par un partenariat depuis 2008. Cette coopération vise à promouvoir le don d’organes, à sensibiliser les bénéficiaires des Activités Sociales à une question de solidarité citoyenne, à valoriser des événements sportifs faisant participer des personnes transplantées.
Ce partenariat se traduit notamment par l’engagement de la CCAS à diverses initiatives autour de la Course du cœur, organisée chaque année par Trans-Forme, par la présence de bénévoles de l’association Trans-Forme dans les centres de vacances et lors de rencontres et événements organisés par la CCAS et/ou les CMCAS, au Festival d’Énergies, par exemple.
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