Patrick Bardet, retraité d’Enedis, a le Tour de France dans la peau

Patrick Bardet,

Patrick Bardet, retraité d’Enedis et bénéficiaire de la CMCAS Limoges, a entamé une collection sur sa passion : le Tour de France. ©Julien Millet/CCAS

Il s’est entiché du Tour de France lorsqu’il était gamin. Un attachement que ce retraité d’Enedis, bénéficiaire de la CMCAS Limoges, a matérialisé en collectionnant des cyclistes miniatures puis en reconstituant des étapes emblématiques de la course mythique en diorama.

« Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai vu les cyclistes débouler devant la mairie, tourner puis disparaître. C’était magique. Surtout, il y avait Raymond Poulidor ! » Patrick Bardet a 6 ans en 1964, lorsque François, son grand-père, un ancien gazier, l’emmène assister au Tour de France, qui passe à Limoges. Une belle histoire est née ce jour-là. L’agent de 65 ans a encore des étoiles plein les yeux en évoquant ce souvenir merveilleux, inaltérable.

Comme nombre de Français, Patrick s’enflamme pour l’événement sportif le plus populaire et voue une profonde admiration à « Poupou », le combattant magnifique, surnommé « l’éternel second ». Son idole n’a pourtant jamais gagné le Tour de France, ni même porté le maillot jaune. « J’ai le Tour dans la peau, reconnaît-il. Gamin, dès que j’avais une pièce, je filais au magasin de jouets pour acheter des petits vélos. »

Décors miniatures des grandes étapes du Tour de France peuplé de minuscules cyclistes, les dioramas de Patrick Bardet nécessitent de nombreuses heures de travail. ©Julien Millet/CCAS

« Patoche » (c’est son surnom) et ses copains rejouent les étapes avec leurs cyclistes miniatures en zamack (composite de zinc et d’aluminium) et des billes. Au fil des ans, Patrick rassemble différentes séries de figurines. D’un coup d’œil, l’agent est capable d’en reconnaître le modèle, la date de fabrication en fonction de la forme et de la matière. Il affectionne aussi les éditions limitées telles que « Les Cracks » (1968), inspirés du film éponyme avec Bourvil, ou encore « Les Gros Nez », sortis avec la parution du numéro de Spirou intitulé « L’étape » en 1954.

1 400 vélos, 440 voitures publicitaires et quelques motos

Sa collection compte 1 400 vélos, 440 voitures publicitaires et quelques motos, chinés çà et là dans les brocantes. Longtemps, Patrick Bardet a caché ses trésors, bien rangés dans des boîtes, et ne les sortait que pour jouer avec son fils Guillaume. En 2000, il réalise son premier diorama – la reconstitution d’un événement avec décors et figurines : l’étape Le Bourg-d’Oisans Briançon du Tour de France 1964, « avec les coureurs de [son] enfance ».

Un vrai boulot qui exige minutie et patience. Lui s’amuse comme un petit fou.

Décors miniatures des grandes étapes du Tour de France peuplé de minuscules cyclistes, les dioramas de Patrick Bardet nécessitent de nombreuses heures de travail. ©Julien Millet/CCAS

« Je passe du temps à peindre les détails sur les maillots, je m’éclate. » Il a créé 24 dioramas sur des étapes emblématiques, notamment « sur le dernier Tour gagné par un Français – Bernard Hinault –, en 1985 ». Il les expose à la mairie ou au conseil régional, à l’occasion du passage du Tour près de chez lui. C’est un prétexte pour raconter l’histoire de la Grande Boucle.

Patrick vénère tant l’esprit du Tour qu’il a démonté le diorama qui montrait l’une des sept victoires de Lance Armstrong. « Je déteste les tricheurs. L’argent a perverti le sport », regrette-t-il. Son dernier diorama recrée le Championnat du monde de cyclisme 2021 en Belgique avec 147 coureurs. « Je me suis régalé à peindre les maillots des équipes nationales », s’exclame-t-il. Décidément « Patoche » est resté un grand gamin.

S’occuper de soi et des autres

Sa passion l’amène à enfourcher son vélo chaque semaine pour une virée de 50 kilomètres avec ses potes du Cyclo club palaisien, soit trois heures de route. L’ancien gestionnaire des ressources humaines à Enedis Limoges profite pleinement de son temps libre, surtout depuis qu’il a pris sa retraite, en 2016. Il avait commencé sa carrière en 1978 comme releveur de compteurs à EDF-GDF, à Limoges. « Aujourd’hui, j’ai envie de faire des tas de choses », confie Patrick.

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©Julien Millet/CCAS

Il chante à la chorale Mélodia du Palais-sur-Vienne (Haute-Vienne), dont il est le vice-président. « Un vrai bonheur », surtout lorsque les choristes se produisent bénévolement dans les Ehpad alentour. Côté Activités Sociales, l’agent répond toujours présent pour organiser les arbres de Noël, la fête de la CMCAS, aider les clubs sportifs. Longtemps président de la section pétanque, il a désormais « passé la main à un plus jeune ». Mais il continue de participer à la randonnée hebdomadaire du club de la CMCAS, avec son épouse, Annick. Et aussi au Réseau solidaire, dont il est membre depuis six ans. « C’est normal de pérenniser ce que nos anciens des Industries électriques et gazières nous ont légué, insiste-t-il. Comme un devoir, en mémoire de mon grand-père. »

Patrick espère à son tour l’arrivée d’un petit-fils ou d’une petite-fille. Un bambin qu’il emmènera voir passer le Tour de France, et avec qui il jouera aux billes et aux petits vélos.

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