Cécile Castendet : le goût des autres

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Cécile Castendet en 2015. ©Joseph Marando/CCAS

Depuis 2012, elle répand sa « pêche » au pays des agrumes. Responsable principale de la maison familiale CCAS de Menton, Cécile Castendet incarne l’engagement au sens propre. Un esprit militant que cette Bretonne d’origine s’est forgé au gré de ses expériences au sein des Activités Sociales.

Bio express

  • 28 Août 1977 : Naissance à Vannes (Morbihan).
  • 2001 :  Premiers pas dans les Activités Sociales en tant que saisonnière comme animatrice culturelle itinérante sur le secteur opérationnel Bretagne-Nord.
  • 2002 : Assistante de direction au secteur opérationnel Bretagne-Nord.
  • 2003-2010 : Technicienne études et développement à la CMCAS de Saint-Brieuc puis à celle de Haute-Bretagne (suite à la fusion).
  • 2010-2012 : Assistante séjours activités.
  • Depuis 2012 : Responsable principale du centre CCAS de Menton.

Entre deux discussions avec les bénéficiaires en séjour bleu, le point sur les petits soucis d’entretien avec son personnel… Cécile prend le temps de se poser. Sur la terrasse de l’Annonciata, au milieu des agrumes, elle est dans son « jardin ». Le contact et le verbe aisés, voire innés, c’est tout naturellement qu’elle réagit au lendemain d’une énième attaque contre le tarif agent :

Les acquis sociaux ne sont pas des privilèges de nantis. Le tarif agent en est un symbole ! Si on y touche, cela aura de fâcheuses conséquences sur le niveau de vie de certains retraités, avec leurs pensions dérisoires, mais aussi sur celui de certains actifs, dont les salaires sont loin d’être mirobolants.

Le ton est donné ! Cet esprit critique, cette fille d’un père martiniquais et d’une mère bretonne, aux opinions politiques diamétralement opposées, le doit sans doute à cette cellule familiale « où le débat d’idées était présent mais pas l’idéologie ». Hasard ou coïncidence, lorsqu’en 2001 l’étudiante en sociologie et en sciences de l’éducation cherche un job d’été, elle décroche un poste d’animatrice culturelle à la CCAS près de chez elle, en Bretagne. « J’en garde un grand souvenir. Ce fut une super-saison. Je travaillais sur le thème ‘Paix et solidarité’ et faisais le tour des centres de vacances adultes et familles pour des projections de films, des débats, en organisant aussi des jeux avec les enfants contre les différentes formes de racisme. »

« Le vivre-ensemble ça marche ! »

Conquise par les valeurs véhiculées par les organismes sociaux, Cécile prend surtout conscience de la réalité. Bien loin « des caricatures présentes dans les médias » et sans véritable « culture syndicale », la jeune femme est « ébahie par ce qu’on peut réaliser avec cet esprit d’éducation populaire toujours prégnant ». À tel point que « faute d’argent pour descendre à Marseille entamer une formation de médiatrice culturelle », elle snobe cette option pour intégrer un poste dans les Activités Sociales à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Neuf mois durant lesquels elle découvre des gens « engagés, investis et qui ont un vrai sens de la transmission de leur savoir ». Celui-là même qu’elle met au service des autres en 2003, au moment de la réforme des organismes.

Au plus tu avances dans les Activités Sociales, au plus ton engagement militant prend du sens et de l’ampleur.

À cette époque, la création de projets, d’activités dans la proximité tels que l’organisation de Rencontres sportives nationales, les colos, les voyages des pensionnés, etc., où les notions de solidarité, de partage et de vivre-ensemble sont dominantes, finit de dissiper totalement ses doutes. « J’ai été stupéfaite, par exemple, lorsque j’ai découvert les séjours pluriels ou encore les Act’éthiques avec les gens du voyage. Car ce qui pouvait me paraître être une utopie s’est dressé devant moi comme une réalité : oui, le vivre-ensemble ça marche ! »

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Cécile Castendet à l’institution de Menton en 2015. ©Joseph Marando/CCAS

« Bourlingueuse » de nature, avide d’expériences diverses, l’appel du terrain se fait toutefois ressentir au bout de neuf ans. La Bretonne quitte alors sa terre natale et emprunte la diagonale pour rejoindre la Côte d’Azur. « En arrivant sur Menton, en étant novice, c’est forcément l’humilité qui prime. En tant qu’assistante séjours activités je prodiguais les bons conseils aux équipes… Or, sur place, la réalité est autre. Mais une chose est sûre, on s’enrichit chaque jour au contact des bénéficiaires et de son personnel. La monotonie n’existe pas en centre de vacances ! Il y a tellement de brassage avec les divers séjours proposés. »

Ce goût des autres, cette envie de partager, de transmettre, Cécile y trouve notamment un écho auprès des aînés en séjours bleus. « Au quotidien, ce public est un régal. Fort de leur vécu et sans être passéistes, ils font preuve d’une ouverture d’esprit remarquable, malgré leur problème de solitude, d’isolement. Et ce vivre-ensemble est encore plus primordial à cet âge. En plus, sur quatre mois on peut tisser de vrais liens. »

À la fin du mois, les séjours bleus se terminent. La responsable principale aura une fois de plus le coeur lourd… « À ce moment-là, on est tous toujours un peu triste… Il te faut un petit moment d’adaptation et ça repart… » Engagée depuis plus de dix ans dans les Activités Sociales, « pour respecter les orientations de l’organisme – sinon tu fais autre chose », Cécile les partage et les propage tous les jours. Dans un mélange d’empathie et de pragmatisme.


Salariés, bénévoles, agents détachés : les bâtisseurs des Activités Sociales

Qu’ils œuvrent au plus près de chez vous ou au siège des organismes des Activités Sociales de l’énergie, ils sont 4000 salariés permanents, agents statutaires ou conventionnés, et plusieurs milliers de saisonniers mobilisés tout au long de l’année pour répondre à vos attentes. 

Les vacances, l’action sanitaire et sociale, les loisirs, le sport, la culture, la restauration méridienne, les assurances, ces femmes et ces hommes ont fait le choix de travailler dans les Activités Sociales. Parce que vous les avez côtoyés lors des arbres de Noël, dans vos antennes locales de proximité, croisés lors du déjeuner dans les restaurants méridiens, à la bibliothèque de votre SLVie ou de CMCAS, en centres de vacances, qu’ils soient « détachés », ponctuellement ou pas pour un encadrement d’été, mis à disposition par les entreprises de la branche des Industries électriques et gazières, ou inactifs bénévoles, tous mettent tout en œuvre pour assurer et garantir vos droits légitimes.

Convoyage, réseau solidaire, encadrement de villages vacances ou de colos… Les Activités Sociales vivent grâce à vous !

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