Des ados à l’assaut de Canneseries

Des ados à l’assaut de Canneseries | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 71205 WE adolescents 1517 ans de la CMCAS Marseille au Festival International CANNESERIES

Une partie des jeunes de la CMCAS Marseille devant le palais des festivals de Cannes : « Et si on s’la jouait comme les Beatles? » ©Eric Raz/CCAS

À l’occasion de la 2e édition du festival international consacré aux séries, la CMCAS Marseille organisait un week-end à Cannes à destination des jeunes 15-17 ans. On a suivi ces graines de critiques.

« C’est quand même la classe ! » Le tapis n’est pas rouge, mais ils foulent un « pink carpet » flashy. Pour les quinze ados âgés de 15 à 17 ans participant au week-end Canneseries organisé par la CMCAS Marseille les 6 et 7 avril, gravir les marches du Palais des festivals est « plutôt prestigieux ». La plupart d’entre eux connaissaient le Festival international du film de Cannes, mais peu étaient au courant qu’une compétition équivalente existait pour les séries qu’ils affectionnent tant.

« Super bien placés » dans l’enceinte archicomble de l’auditorium Louis Lumière, assis à deux rangées des acteurs, producteurs et réalisateurs, ils ont assisté en avant-première mondiale aux deux premiers épisodes de la série israélienne « Nehama ». « On a ri, on a pleuré ! » avouent les dix filles à la sortie de la projection, émues par l’histoire de cet homme frappé par la crise de la quarantaine et obligé de se reconstruire autour de ses cinq enfants après la mort accidentelle de sa femme.

©Eric Raz/CCAS

« Je n’ai pas arrêté de me retourner pour observer les réactions des acteurs face à leur image, raconte Anaïs, 16 ans, fille d’agent venue de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Ils riaient de leur propre rôle, comme s’ils découvraient la série. Je m’imaginais à leur place. » Elle n’aurait manqué pour rien au monde ce court séjour, elle qui « parle constamment de séries, de cinéma et de théâtre » à ses parents.

L’avis des garçons est plus mitigé : « Il y avait des longueurs, cela ressemblait finalement plus à un long métrage », s’accordent à dire Lucas, Clément, Théo et les frères Fabien et Lilian. « Sans parler des sous-titres ! Difficile de lire tout en se concentrant sur l’action à l’écran… » Mais tous se joignent à l’équipe de la série pour une photo souvenir. « C’est impressionnant de rencontrer ‘en vrai’ des acteurs que l’on vient de voir sur grand écran », admettent les Marseillaises Mélanie et Lisa.

« Addicts » aux séries

Concernant la consommation d’écran justement, nos ados rejoignent les statistiques extraites d’études menées sur leur classe d’âge : ils réservent le cinéma (« trop cher ») aux sorties entre amis et boudent majoritairement le petit écran (« nul ») au profit d’autres vecteurs – ordinateur, tablette, smartphone. D’ailleurs, ils délaissent volontiers les programmes classiques diffusés à la télévision, pour les séries. « Je regarde parfois le journal lors des repas, mais je choisis davantage mes programmes. Le format court des séries permet de regarder un épisode ou deux au moment voulu », analyse Elsa.

En réalité, les ados ne se cantonnent que rarement à un visionnage modéré de leurs séries préférées. « Riverdale », « Sex Education », « Élite », « La Casa de Papel », « Murder », « The Hundred », « Stranger Things » ; SF, horreur, drame, vie quotidienne… ils sont presque sans exception « accros ». Et Netflix le leur rend bien, puisqu’ils y sont majoritairement abonnés, avec des dizaines de séries proposées à la demande. « L’avantage par rapport au streaming est qu’il n’y a pas de bugs, d’interruption intempestive, ni de publicités parfois malsaines », explique Anaïs.

©Eric Raz/CCAS

Claire et son amie Oriane, qui habitent Aureille et dont les pères travaillent ensemble chez Engie, le concèdent : elles « regardent tous les jours » des séries et sont « capables d’enchaîner plusieurs épisodes », malgré un contrôle parental parfois mis en place. « C’est addictif, je ne peux pas m’arrêter », poursuit Anaïs. Pendant les vacances, le soir… « Du coup, je me couche tard ! » Pour Maïana, 15 ans, le signe qu’il faut stopper ? « Lorsque je commence à avoir mal à la tête »…

Après une soirée et une nuit passées au centre de vacances du Rayet de la CMCAS de Nice, dans l’arrière-pays niçois, où chacun a appris à se connaître davantage lors du repas, du partage des tâches en musique et de la « veillée », le lendemain s’annonce bien. Le soleil a chassé les pluies diluviennes de la veille, et, de retour sur la Croisette à Cannes, c’est à l’espace Miramar que la matinée est consacrée à la projection en avant-première d’un épisode de la série française « Plus belle la vie », suivie d’un échange avec les acteurs.

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Sous la pluie de Cannes, le groupe d’ados et leurs accompagnateurs de la CMCAS Marseille devant le palais des festival de Cannes©Eric Raz/CCAS

« Pas fans du tout », les jeunes se rattrapent l’après-midi, après un quartier libre dans Cannes, avec le visionnage de deux épisodes de la série espagnole « Déjate Ilevar/Perfect Life » qui traite de diversité au sens large, suivi par la découverte de la production japonaise (« assez spéciale ! ») « Junichi ».

Comble de la groupie : « Prendre une photo en compagnie d’Emma Mackey », membre adulé du jury de la sélection officielle de Canneseries, elle-même révélée dans une série. « Un week-end, c’est trop court ! » Tous auraient aimé prolonger l’expérience durant trois ou quatre jours… Voire sur la totalité du festival. À programmer pour Canneseries saison 3 !

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