Être bénévole est un enrichissement

Nadine et Daniel Martin ©E.Rebiffé/CCAS

Nadine et Daniel Martin ©E.Rebiffé/CCAS

Daniel et Nadine Martin, bénévoles de la CMCAS de Mulhouse, consacrent une bonne partie de leur temps libre à faire vivre les Activités Sociales de leur région.

« Toujours rien là-haut ? », s’enquiert Daniel. « Rien, tout est vert », répond François qui revient de « là-haut » : le Markstein, domaine skiable de la montagne vosgienne situé à une soixantaine de kilomètres de Mulhouse. Ce 23 décembre, la montagne n’a pas encore été recouverte par la neige. Ce lieu, Daniel le connaît sur le bout des skis. Il y organise avec d’autres bénévoles, depuis une trentaine d’années, les mercredis du ski. Entre 50 et 100 enfants âgés de 6 à 16 ans débarqués là-haut en autocar pour y faire leurs premières glissades sur les crêtes vosgien. « Certains n’ont jamais vu la neige, comme ce groupe de jeunes Mahorais en 2015… », se remémore-t-il.

Il aime par-dessus tout leur faire découvrir cet univers. La neige n’est jamais la même, assure-t-il. « La fraîche, la gelée, la glace, la profonde, la soupe (qui colle aux skis) et la poudreuse (la meilleure)… Bien sûr, j’aime le sport en lui-même mais j’aime aussi faire découvrir l’environnement. De là-haut, le regard se perd vers la plaine d’Alsace, les forêts, les lacs, et la crête vosgienne. Parfois, on voit même jusqu’aux Alpes. » En février, il rempile pour la colo de Willer-sur-Thur, avec le même enthousiasme. Invariablement, depuis plus de vingt-cinq ans.

« Un juste retour des choses »

Entré en 1976 au service conduite à Fessenheim (Haut-Rhin), Daniel s’investit très vite dans l’organisation d’activités sportives au sein de la commune de Fessenheim. C’est d’abord un club de ski pour enfants, puis un club de tennis. Le pli est pris. Il ne s’arrêtera pas. Lorsque, en 2010, fraîchement retraité, on lui demande « un coup de main sur le réseau solidaire », il répond « pourquoi pas ? ». Ajoutant aujourd’hui : « Ils avaient besoin de monde… » Idem pour le convoyage d’enfants jusqu’à la colonie qu’il effectue souvent en compagnie de sa femme, Nadine, encore en activité. Pour cette dernière aussi, le bénévolat est devenu une seconde nature. Elle reconnaît avoir emboîté le pas de son conjoint par curiosité. « Nos propres enfants partaient en colo. Aujourd’hui, c’est un juste retour des choses, surtout en ces moments de turbulence pour nos Activités Sociales… » Nadine aurait pu se contenter d’élever ses trois enfants. Mais ce qu’elle a trouvé dans le bénévolat, « c’est un enrichissement ». Et il lui arrive parfois de poser des jours de congés pour convoyer. Tout naturellement.

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Nadine Martin devant la fresque de la CMCAS Mulhouse ©E.Rebiffé/CCAS

Militer, encore et toujours

Au planning déjà chargé des Martin (« il y a des semaines où l’on se voit à peine… »), citons encore le repas des anciens à la mi-décembre : un staff d’une vingtaine de bénévoles, pantalon noir et chemise blanche, qui s’affairent autour des 320 agents retraités conviés. « Ambiance super ! », expliquent-ils en choeur. Il y a aussi l’arbre de Noël des enfants au complexe sportif CMCAS de Rixheim, sans oublier la fête de la CMCAS tous les deux ans à Willer-sur-Thur. Un rassemblement intergénérationnel de quelque 700 personnes.

L’occasion de revoir d’anciens collègues pour ce jeune retraité qui assure « ne pas avoir envie de retourner à la centrale : le travail, c’était une autre vie ». Dans cette autre vie, il était aussi membre du CHSCT et il militait. Beaucoup. « Lorsqu’on milite, on s’investit, on est parfois déçu mais lorsque l’on gagne un combat, on est vraiment content. Nous avons besoin de contre-pouvoirs. Si on ne fait rien, les situations ne feront qu’empirer. Ce n’est pas parce qu’on est à la retraite que l’on doit s’arrêter de militer, bien au contraire… »

Daniel participe activement au comité éditorial de « Partages », la revue trimestrielle de la CMCAS de Mulhouse. À Riedisheim, où vit la famille, il est aussi très investi auprès de l’Amicale des donneurs de sang, dont il est président. Une activité qui lui tient à coeur. Les collectes ont lieu cinq fois par an et il faut sans cesse « faire du recrutement ». Notamment auprès des jeunes qui ont eu 18 ans dans l’année. L’association ne roule pas sur l’or, alors Daniel et Nadine tractent dans la ville. Et sillonnent les rues pour déposer les courriers dans les boîtes à lettres. Ensemble, bien sûr.

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