Bruno et Anne Deroubaix (CAS Metz EDF), parrain et marraine d'un enfant placé grâce à France Parrainages.

Déjà grands-parents, Bruno et Anne Deroubaix (CAS Metz EDF) sont les heureux parrain et marraine d’un petit garçon placé à l’aide sociale à l’enfance, grâce à France Parrainages. ©Julien Millet/CCAS

Bruno et Anne Deroubaix, bénéficiaires de la CAS Metz EDF, s’impliquent dans une forme de solidarité méconnue, le parrainage de proximité. Ils offrent un accompagnement affectif durable à un enfant qui en manque, via l’association France Parrainages.

Tous les quinze jours, le petit Amin (prénom modifié) attend avec impatience de passer une journée ou un week-end avec Bruno et Anne. Il y a encore un an, cet enfant de 6 ans ne connaissait pas le couple de retraités. En mai 2023, ces derniers sont devenus son parrain et sa marraine « de cœur » grâce à l’association France Parrainages. Et depuis, ils ont gagné la confiance du petit garçon, qui vit dans un centre de l’aide sociale à l’enfance, à Metz.

Toute l’originalité du parrainage de proximité est d’offrir à un enfant la possibilité de nouer un lien privilégié avec un adulte bienveillant, extérieur à sa famille ou à l’institution qui le prend en charge.

« Cet engagement concret et personnel nous a parlé. C’est une manière d’apporter un peu d’amour à un enfant dont l’existence a mal commencé. »
Bruno Deroubaix (CAS Metz-EDF), parrain de coeur d’Amin, 6 ans

Bruno Deroubaix, 63 ans, ancien électricien à la centrale thermique de La Maxe (Moselle), et son épouse, Anne, 59 ans, ancienne assistante maternelle agréée, souhaitaient s’engager auprès d’un enfant en difficulté. Au départ, ils avaient envisagé d’aider un mineur à l’étranger, mais ils ont opté finalement pour le parrainage de proximité.

« Cet engagement concret et personnel nous a parlé, confie Bruno. C’est une manière d’apporter un peu d’amour à un enfant dont l’existence a mal commencé. Le principe de tisser un lien pendant plusieurs années nous semblait particulièrement satisfaisant. »

« Décider d’accompagner un enfant jusqu’à sa majorité, et même davantage si celui-ci le souhaite, ce n’est pas rien ! »

Même si elle est ouverte à tous, cette démarche impose certaines conditions : s’engager de manière fiable, disposer d’un peu de temps et, bien sûr, accepter l’enfant tel qu’il est. Bruno et Anne ont participé à une réunion à l’antenne Grand Est de France Parrainages, déposé un dossier de candidature, puis rencontré des représentants de l’association.

Un mois et demi plus tard, ces derniers leur ont parlé d’Amin. « Ce délai a son utilité, précise Bruno. Cela sert à garantir la sécurité de ces enfants déjà fragiles. En plus, cela nous a laissé le temps de réfléchir à notre engagement. Décider d’accompagner un enfant jusqu’à sa majorité, et même davantage si celui-ci le souhaite, ce n’est pas rien ! »

« Nos petits-enfants ont complètement accepté Amin »

Lors de leur première rencontre avec Amin, dans le local de l’association, à Metz, le petit garçon s’est montré timide. Quelques jours plus tard, lors de son arrivée chez eux, il a été plus expansif : « Lorsqu’il a découvert la maison et le jardin, il était tellement excité qu’il s’est mis à courir partout ! se rappelle Bruno. Maintenant, il a pris ses marques. »

Lorsqu’il vient les voir, Amin participe aux activités du quotidien, joue dans le jardin et va au bowling ou au mur d’escalade, bien souvent en compagnie des petits-enfants du couple, dont quatre sont d’un âge proche du sien.

À l’issue d’un processus de sélection et de la rencontre avec l’enfant en demande de parrainage, une convention permet de définir les rôles de chacun avec les parents ou le tuteur de l’enfant. ©Julien Millet/CCAS

Bruno et Anne ont tenu à expliquer leur démarche à leurs quatre enfants et leurs cinq petits-enfants : « Nous avons insisté sur le fait que la présence de notre filleul ne changerait en rien notre affection pour eux, affirme Bruno. En effet, celui-ci ne prend la place de personne. Aujourd’hui, nos petits-enfants ont complètement accepté Amin. Même s’il n’est pas de la famille, il en fait partie ! »

Dans la maison du couple, un cliché du petit garçon entouré de Bruno et Anne trône d’ailleurs non loin des photos des différents membres de la famille. « Devenir parrain de proximité prolonge, d’une certaine manière, nos engagements pour une société plus humaine, résume Bruno, qui fut élu dans son entreprise, dans son syndicat et dans sa commune. C’est apporter un peu d’espoir dans ce monde de brutes. Notre récompense, c’est de voir les yeux d’Amin qui pétillent, d’entendre son rire. »

Pour aller plus loin

L’association France Parrainages encadre le parrainage de proximité de 781 mineurs. La moitié d’entre eux sont âgés de 2 à 12 ans. L’association est toujours à la recherche de personnes prêtes à s’impliquer dans un parrainage.

Ces enfants et adolescents peuvent être issus de familles monoparentales ou de familles sans difficultés majeures qui cherchent à apporter une ouverture à leur enfant. Une partie d’entre eux ont été confiés à l’Aide sociale à l’enfance et vivent en foyer ou au sein d’une famille d’accueil.

Les bénéfices du parrainage, pour les filleuls, sont connus : une ouverture sociale et culturelle, un épanouissement personnel, des progrès scolaires. « Réciprocité et échange, engagement, proximité », ce sont les valeurs défendues par France Parrainages, qui intervient dans treize départements et travaille avec des partenaires dans sept autres.