Ciné Rebonds : que du cinoche !

L'art de la cascade: donner des coups sans se faire mal!©J.Marando

L’art de la cascade: donner des coups sans se faire mal! © J.Marando

Pour démystifier la violence au cinéma, des ateliers animés par deux cascadeurs étaient proposés lors du dernier festival Ciné rebonds au centre de vacances du Brusc, dans le Var.

La violence sur grand écran, ça n’existe pas. » Trois jours pour s’en convaincre grâce à des ateliers animés par deux jeunes cascadeurs professionnels en direction d’une cinquantaine de jeunes bénéficiaires – les 9-11 ans de la colo de Signes et les petits pensionnaires du centre de vacances Martin-Zédé (Var) – dans le cadre du 8e festival Ciné rebonds à l’automne dernier.

Formés au Campus univers cascade et membres du groupe Stunt Show Events, Niels Dalery et Florent Gallo évoquent leur parcours, du « rêve de gosse » alimenté par la figure de Jackie Chan à l’entraînement quasi quotidien pour préserver l’outil de travail que constitue leur corps. Mais au fait, qu’est-ce qu’un cascadeur ? Chaque enfant y va de sa définition : « c’est un acteur », « un homme fort qui saute, tombe et se relève », « une doublure », « c’est Jean-Paul Belmondo ! »… Un cascadeur « doit savoir tout faire, être polyvalent », confirment les deux comédiens acrobates.

Tout est faux mais… 

Combats de rue, chutes d’immeuble, courses-poursuites… Les films regorgent de scènes d’actions qui peuvent heurter les jeunes spectateurs : « Même si l’on sait que tout est faux, ça reste impressionnant », synthétise Amelle, 12 ans. Dimitri, 13 ans, nuance : « Si c’est une bagarre, ça ne me gêne pas. Mais quand c’est un meurtre, j’ai beau savoir que ce n’est que du cinéma, je trouve ça choquant. » Pour Christian Conil, intervenant sur l’atelier, « il s’agit de démystifier cette violence qui va souvent au-delà de la réalité : un méchant qui prend vingt coups d’affilée, se relève et repart en courant, c’est juste impossible ». Car pour rendre crédible une scène, les professionnels « trichent » : axes de la caméra, jeu d’acteur, maquillage, bruitage, effets spéciaux, protections, etc. « C’est un peu comme au catch, ils font semblant. »

Place à la pratique !

Après une démonstration plutôt convaincante et l’échauffement de rigueur, les enfants se placent en ligne deux par deux. D’abord, on travaille la chorégraphie au ralenti : l’un porte les coups, l’autre esquive. Direct du droit, crochet du gauche, coup de pied, l’adversaire est terrassé ! Il faudra encore peaufiner les gestes, exagérer les réactions avant de présenter aux parents le résultat de trois jours de travail… Plus vrai que nature.

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