Dévastée le 6 septembre 2017 par le cyclone le plus puissant jamais enregistré aux Antilles, l’île franco-néerlandaise s’accroche à sa seule bouée de sauvetage : le tourisme.
Lire notre reportage : « Saint Martin, le tourisme sinon rien »
Texte et photos : Samy Archimède
Déblayer et reconstruire, encore et encore. Neuf mois après le passage de l’ouragan Irma, nombre de bâtiments sont encore à l’état de ruine sur ce confetti d’empire français et hollandais à peine plus grand que l’île de Ré, situé à 250 km de la Guadeloupe. Une île séparée en deux par une frontière invisible : d’un côté Saint-Martin, collectivité française d’outre-mer ; de l’autre, Sint Maarten, territoire autonome rattaché au royaume des Pays-Bas. À l’entrée de la capitale, Philipsburg, l’ex–Great Bay Beach Resort doit être remplacé par un grand complexe hôtelier de 450 chambres, cinq restaurants et un casino.
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Les stigmates d’Irma, côté hollandais. ©Samy Archimède/CCAS
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Sint Maarten. A l’entrée de la capitale Philipsburg, l’ex-Great Bay Beach Resort, balayé par l’ouragan Irma. D’ici un an, il doit être remplacé par un grand complexe hôtelier de 450 chambres, 5 restaurants et 1 casino. ©Samy Archimède/CCAS
Autour de l’aéroport Princess Juliana, en reconstruction, les stigmates d’Irma sont toujours visibles.
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Sint Maarten. 9 mois après son passage destructeur, les stigmates de l’ouragan Irma sont toujours visibles. A l’arrière-plan, l’aéroport Princess Juliana, toujours en reconstruction. ©Samy Archimède/CCAS
La seule vraie ressource de Saint-Martin, ce sont les touristes. 9 5% d’entre eux – souvent des Américains – arrivent par le côté hollandais de l’île. La plupart dans d’imposants bateaux de croisière, véritables villes flottantes. Malgré les ravages d’Irma, les croisiéristes n’ont pas tardé à faire leur retour sur l’île, l’une des destinations phares de la Caraïbe. Mais Sint Maarten ne retrouvera pas ses deux millions de visiteurs annuels avant 2019 ou 2020.
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Les croisiéristes ont 7 heures pour profiter des plus belles plages des Caraïbes. Parfois sans quitter de vue leur bateau. ©Samy Archimède/CCAS
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Great Bay, Philipsburg. ©Samy Archimède/CCAS
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Avant l’arrivée des touristes, la plage doit être propre et lisse. ©Samy Archimède/CCAS
Sur le front de mer, une femme propose un programme aux petits oignons pour les touristes hispanophones : tour de l’île en quad, visite commentée, jet-ski, parc aventure…
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Sur le front de mer, une femme propose un programme aux petits oignons pour les touristes hispanophones : tour de l’île en quad, visite commentée, jet ski, parc aventure… ©Samy Archimède/CCAS
Les croisiéristes ont sept heures pour profiter des plages, réputées être parmi les plus belles des Caraïbes. Parfois sans quitter de vue leur bateau. Mais ce qu’ils aiment à Saint-Martin, c’est ses casinos, ses cigarettes, son alcool et ses produits de luxe détaxés.
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Great Bay, Philipsburg. Prendre le soleil en attendant de reprendre le bateau… Sint Maarten est le paradis des croisiéristes. Des américains à 48%. ©Samy Archimède/CCAS
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A Philipsburg, face à l’embarcadère, les grandes enseignes de bijoux ont pignon sur rue. Sint Maarten tire tous ses revenus du tourisme. ©Samy Archimède/CCAS
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Promenade du front de mer, Philipsburg. Les bijouteries sont partout. ©Samy Archimède/CCAS
Côté français, la reconstruction a été plus longue à démarrer. À la Baie-Orientale, joyau de Saint-Martin, la plupart des gîtes et résidences soufflés par Irma sont toujours en chantier.
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Sur la Baie d’Orient, joyau de Saint-Martin, la plupart des gîtes et des résidences soufflés par Irma restent encore à rebâtîr. ©Samy Archimède/CCAS
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Sur la Baie d’Orient, joyau de Saint-Martin, la plupart des gîtes et des résidences soufflés par Irma restent encore à rebâtîr. ©Samy Archimède/CCAS
Contrairement à Sint Maarten, où le réseau est presque entièrement enterré, les lignes électriques de la partie française ont beaucoup souffert de l’ouragan Irma. EDF a entamé un long et grand chantier pour enfouir le réseau avec l’aide d’électriciens venus de l’Hexagone.
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Saint-Martin : le tourisme sinon rien ©Samy Archimède/CCAS
Philippe Gustin, préfet de la Guadeloupe, en charge de la reconstruction des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, et Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, promettent une reconstruction exemplaire. Objectif : bâtir des édifices qui résistent mieux aux cyclones. Daniel Gibbs espère, lui, faire évoluer la réglementation afin de pouvoir, comme dans la partie hollandaise, construire des hôtels sur les plages.
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Philippe Gustin, préfet de la Guadeloupe, en charge de la reconstruction des Îles du nord, et Daniel Gibbs, président de la Collectivité de Saint-Martin, lors de la présentation du « guide de bonnes pratiques pour la reconstruction et la réhabilitation de l’habitat », le 1er juin 2018, à Marigot (Saint Martin). ©Samy Archimède/CCAS
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Baie d’Orient, Saint-Martin. Faut-il reconstruire les hôtels sur les plages, comme le souhaite Daniel Gibbs, le président de la Collectivité ? ©Samy Archimède/CCAS