Cap Colo : une attention toute particulière aux primo-partants

Cap Colo : une attention toute particulière aux primo-partants | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 110671 Cap Colo 4 11 ans a Montgesoye 2021

Arrivée de 28 enfants âgés de 4 à 11 ans (CMCAS Bourgogne et Franche-Comté) au Centre de Vacances CCAS de Montgesoye. Ce premier mini-séjour de 3 jours – 2 nuits est destiné à leur faire découvrir les joies de la colo. ©Elise Rebiffé/CCAS

Inciter au premier départ en colo en douceur, lever les appréhensions et les réticences des enfants, tel est l’objectif de Cap Colo, initié par la CMCAS Franche-Comté. Une formule qui a séduit les parents. Premier mini-séjour pour 28 petits de 4 à 11 ans, du 28 au 30 octobre, au centre CCAS de Montgesoye dans le Doubs*.

Un matin d’automne comme on en raffole : soleil et ciel bleu azur. La vallée de la Loue (Doubs) se dévoile peu à peu derrière les brumes qui peinent encore à se dissiper. Magnifique et magique ! Le village vacances CCAS de Montgesoye sort lentement de sa torpeur ; les dortoirs et le réfectoire s’animent peu à peu. Deux séjours s’y déroulent : « Cani-rando » pour les 12-14 ans et « À l’école des sorciers » pour les 4-11 ans. Près d’une soixante de jeunes y cohabitent joyeusement pour les vacances de Toussaint.

Dans la cour, c’est l’effervescence. Des hôtes de marque sont attendus ce jeudi matin. Ce sont les 28 enfants de Cap Colo « 2 dodos », à l’initiative des CMCAS Bourgogne, Franche-Comté et du Territoire CCAS Bourgogne-Franche-Comté. Les gamins, âgés de 4 à 11 ans, ont en commun d’effectuer leur premier séjour. Les « Cap Colo » séjourneront trois jours et deux nuits à Montgesoye et partageront activités et repas avec leurs aînés. L’idée, simple et ingénieuse, vise à habituer les plus petits à quitter le cocon familial graduellement, en proposant des courts séjours dont la durée s’allonge au fil des saisons (deux dodos à l’automne, trois aux vacances de février, puis quatre au printemps), afin de les préparer au mieux aux colos CCAS estivales plus longues. Les primo-partants découvrent ainsi les joies de la colo et de la vie en communauté. Faire en sorte que ce nouvel environnement, sans les parents, leur devienne plus familier au fil du temps. Et, si tout se passe bien, qu’ils souhaitent réitérer cette fabuleuse expérience. Mis en place à l’automne 2019, le concept Cap Colo fut stoppé net à cause de la crise sanitaire.

Une séparation tranquille

Tout est donc prêt pour accueillir les petits nouveaux. Trois animateurs et animatrices s’occuperont des petits loups durant leur séjour. Zoé, Axelle, Ambre, Noa, Mila, Lou, Sofia et Farès, Emilio et Maely, Mathias, Aline, Elina et Kazian, Tao et Charly… arrivent au fur et à mesure, avec leurs parents ou en groupe, convoyés en bus depuis Besançon et Dijon. Rencontrer l’équipe encadrante, pouvoir discuter avec elle et se faire une idée de l’environnement (les locaux, le parc mais pas les chambres à cause des directives sanitaires en vigueur) dans lequel leur enfant va évoluer participe à rassurer les adultes.

Une potion magique de bienvenue et des gâteaux offerts par une gentille sorcière met les arrivants immédiatement dans l’ambiance des « apprentis sorciers », thématique du séjour. L’équipe d’animateurs est aux petits soins pour effectuer une transition en douceur et dédramatiser la séparation, moment parfois difficile. La plupart du temps, tout se passe très bien. Et souvent les plus anxieux ne sont pas nécessairement ceux que l’on imagine.

Les « apprentis sorciers » (à g.). Le centre de Montgesoye (à dr.). ©Elise Rebiffé/CCAS

« Ici, c’est la tour magique. Là-bas, une salle d’activités pour apprendre à devenir sorcier », raconte la gentille sorcière, qui accompagne les premiers venus vers leur chambre. Confiants, Adeline et Antonio Marques regardent leurs deux fillettes, Lucie, 5 ans, et Juliette, 4 ans, s’éloigner vers les dortoirs. « On découvre le centre de Montgesoye en même temps qu’elles. J’ai eu de bons retours de la part de mes collègues qui ont envoyé leurs mômes en colo CCAS. Les enfants sont revenus super contents », explique Antonio, technicien à Enedis Dôle (Jura). « La colo permet de grandir, d’apprendre l’autonomie. Et puis, elles vont faire plein de belles choses », ajoute la maman. Lucie partage cet enthousiasme : « Je ne sais pas encore ce que je vais faire mais je suis très contente de venir ici. » Précisons que le thème de Harry Potter a fini de convaincre les deux fillettes.

Sofia (à g.). Mila et sa maman Jennifer (à dr.) ©Elise Rebiffe/CCAS

« Je trouve réconfortant de pouvoir accompagner son gamin et de voir le lieu de son séjour, indique Djanette Yftène, chargée des branchements à Enedis Dijon (Côte-d’Or). Le principe de trois jours- deux nuits est génial pour un premier départ. Puis on procède par étapes en allongeant la durée. Nous, on continuera en février et au printemps. » Un dernier câlin à Sofia, son bout de chou de 4 ans et demi, avant de retourner au travail. « Sofia est partie tout sourire avec ses nouvelles copines, je ne suis pas inquiète », lance-t-elle. « Cap Colo est un premier pas vers une vraie colo, estime Fred Bouly, référent d’équipe gaz chez GRDF Mâcon, qui vient de laisser Mathias, 6 ans. « Je ne me fais aucun souci, Mathias va bien s’intégrer. Mais ça rassure surtout la maman », précise-t-il en souriant. « Deux nuits, c’est idéal. Un bon début pour une première fois. Au-delà, je ne l’aurais pas inscrite », confie Jennifer, la maman de Mila, 5 ans. « Son grand-frère Nolan aime bien partir en colo. Alors Mila en avait envie elle aussi, d’autant que le thème des sorcières lui a tout de suite plu », confirme son père, Fabien Humbertclaude, chargé de projet à Enedis Montbéliard. « Mila n’a pas pleuré ; c’est énorme », s’exclame la maman, qui n’en revient pas. « Tout est bien organisé. Nous avons reçu une lettre du directeur qui expliquait le déroulement de la colo. Il y aura un blog sur lequel on pourra voir les activités des gamins ; c’est tout bête mais ça apaise les appréhensions. Surtout celles de la maman », fait remarquer Jérémy Sédrati, agent Enedis à Montbéliard et père de Noa, 5 ans.

Une adaptation progressive

Mila et Ambre (à g.). Mila et son papa (à dr.) ©Elise Rebiffé/CCAS

Une fois installés dans les chambres, les minots prennent rapidement leurs marques. Déjà, des amitiés se nouent. Noa et Emilio deviennent inséparables. La rayonnante Mila et la timide Ambre ne se quittent plus. Oublié le chagrin du matin lorsqu’Ambre ne voulait pas lâcher la main de son papa. Après une promenade dans la campagne, les nouveaux venus se mêlent aux grands, autour d’un pique-nique géant, au belvédère de la Thuyère. Poulet, chips, ketchup et mayonnaise sont au menu.

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Pique-nique géant au belvédère de la Thuyère. ©Elise Rebiffé/CCAS

Les aînés jouent aux grands frères, aux grandes sœurs, s’occupant volontiers des juniors. C’est l’esprit colo qui opère. On s’entraide et personne ne doit être laissé de côté. Des jeux communs finissent de séduire les plus timorés. Un peu triste, Elina, 6 ans, n’ose se mêler aux jeux. « Moi, j’emmène toujours une photo de mes parents. Et quand j’ai le cafard, je vais jouer quand même. Ça passe », lui assure Emma, une grande de 10 ans qui a plusieurs colos à son actif et qui poursuit : « Ce soir, à la boum, tu vas te faire plein de copines c’est sûr ! » Avant de proposer : « Allez viens, on va jouer à 1, 2, 3, soleil avec les autres. Tu me tiendras la main. » Et la magie de la colo fait son œuvre…

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Les aînés jouent aux grands frères, aux grandes sœurs, s’occupant volontiers des juniors. ©Elise Rebiffé/CCAS

De retour au centre, goûter pour tout le monde. Quelques jeux avant la douche, le dîner puis la boum tant attendue. La tombée du jour est toujours propice au désarroi. Les larmes aux yeux, Lou confie son inquiétude du coucher. Quoi de plus normal. Pour affronter les peurs de la nuit, rien de mieux que de penser aux jolies choses qu’on aime. Pour Lou, c’est l’équitation. Car la fillette de 10 ans est une cavalière émérite, niveau galop 3, pas mal du tout. Réconfortée, Lou repart tout sourire, prête à profiter de sa soirée exceptionnelle.

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Jeux de plein air. ©Elise Rebiffé/CCAS

Après une première nuit sans encombre, et un super petit déjeuner, la joyeuse troupe s’égaye çà et là. Jeux de plein air pour les uns, maquillage et confection de bracelets brésiliens pour les autres… Alice, 10 ans, s’applique à maquiller les petits. « La boum, c’était super. J’ai dansé avec mes copines de chambre : Noémie, Salomé et Agathe. Elles sont à la colo ‘À l’école des sorciers’ », raconte la jeune fille, des étoiles plein les yeux. J’aurais bien aimé rester une semaine. Ici, tu fais plein d’activités que tu ne fais pas chez toi. Et t’as plein d’amis. C’est sûr, je reviendrai en colo. »

Pour Alice, Lou, Ambre, Mila, Axelle, Zoé, Tao, Charly, Noa et tous les autres, rendez-vous en février pour de nouvelles aventures extraordinaires.


*La même expérimentation Cap Colo « 2 dodos » a lieu aux Settons du 28 au 30 octobre au cœur du parc naturel régional du Morvan.

Cap Colo en 2 mots par Didier Voitot

Le président de la CMCAS Franche-Comté Didier Voitot nous explique le principe de Cap Colo pour faire découvrir les colos.

 

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