Don de moelle osseuse : « Depuis la greffe, mon frère va très bien ! »

Don de moelle osseuse : "Depuis la greffe, mon frère va très bien !" | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 90732 Kamel Azzouz Agent GRDF

« Le donneur ne risque rien, et ça en vaut largement la peine » témoigne Kamel Azzouz, dont le frère a bénéficié d’un don de moelle osseuse en 2012 pour soigner un lymphome. ©Joseph Marando/CCAS

En 2012, Kamel Azzouz, 49 ans, chargé d’affaires travaux à GRDF à Paris, a fait un don de moelle osseuse à son frère. Une intervention sans risques qui a sauvé la vie de ce dernier, atteint d’un lymphome.

Comment va votre frère depuis la greffe ?

Mon frère va très bien ! Il a repris le travail. C’est un grand gaillard, très sportif, menant une vie très saine. Mais en 2012, un lymphome, c’est-à-dire un cancer du système lymphatique, l’a anéanti. Il était très amaigri, méconnaissable. Les traitements et la chimiothérapie étaient inefficaces. Le médecin a alors proposé une greffe de moelle osseuse. C’était sa dernière chance… La greffe a réussi, et il a guéri. Mon frère et moi partageons une même passion pour le foot. Aujourd’hui, encore, il me dit en blaguant : « tu m’as tout donné sauf tes talents footballistiques ! »

En quoi consiste le don de moelle osseuse ?

D’après ce que j’en ai compris, on vous prélève comme une grosse poche de sang. Immédiatement, les médecins en réinjectent une partie au malade. Ça permet de régénérer les cellules malignes du malade.

Comment se pratique l’intervention ?

On m’a fait une ponction dans le bas du dos sous anesthésie générale, un peu comme la péridurale pour les femmes enceintes. J’ai été hospitalisé trois jours à l’hôpital de La Salpêtrière à Paris. Quelques semaines auparavant, on effectue différents examens sanguins et des tests de compatibilité. Dans notre fratrie, on était trois sur quatre à être compatibles avec notre frère malade.

Notons que l’accueil, la prise en charge et le suivi avant, pendant et après l’intervention, étaient excellents à La Salpêtrière. Le personnel soignant était disponible, à l’écoute de toutes nos interrogations. On peut également bénéficier d’un suivi psychologique si on le souhaite.

Quels sont les bénéfices pour les malades greffés ?

On leur sauve la vie ! Et qu’y a-t-il de plus important que la vie ? En plus, on sait très vite si la greffe a marché. Mon frère a très vite repris des forces.

« Les gens confondent don de moelle osseuse et don de moelle épinière : mais ça n’a rien à voir !

Comprenez-vous les réticences de certaines personnes qui refusent les dons d’organes et de tissus ?

Oui, je le comprends. Leur réticence vient de la peur. Les gens ne sont pas assez, ou mal informés. Lorsque j’en parle autour de moi, les gens confondent don de moelle osseuse et don de moelle épinière : mais ça n’a rien à voir ! Et comme souvent dans ces cas-là, on ne retient que la fausse information. Pour combattre les réticences, il faut mieux informer pour sensibiliser le public au don d’organes.

Moi, je n’ai pas eu peur. Je ne me suis même pas posé la question. C’était une évidence, il s’agissait de mon frère ! Il faut faire savoir que le donneur ne risque rien, et que ça en vaut largement la peine. Je pense que ça doit être encore plus touchant pour un receveur quand vous ne connaissez pas le donneur.

Le don de moelle osseuse en bref

La moelle osseuse produit les cellules souches hématopoïétiques, à partir desquelles naissent les globules rouges (qui transportent l’oxygène), les globules blancs (qui luttent contre les infections) et les plaquettes (qui interviennent dans la coagulation du sang). Elle crée aussi les lymphocytes, des cellules de défense du corps qui participent à son immunité.

La moelle osseuse est donc indispensable à la vie. C’est pourquoi, la greffe de moelle osseuse permet de soigner certaines maladies graves, et donc de sauver des vies. Présente dans l’ensemble du squelette, la moelle osseuse est principalement stockée dans les os plats du bassin. C’est à ce niveau que s’effectue le prélèvement lors d’un don. Elle a aussi la faculté de se reconstituer rapidement après un prélèvement.

Lorsqu’aucune compatibilité n’est identifiée dans la famille des malades, la greffe de moelle osseuse peut être réalisée à partir de dons d’anonymes. Pour être volontaire, il faut s’inscrire sur le registre national de France Greffe de Moelle (géré par l’Agence de la Biomédecine) ; un rapide questionnaire permet d’identifier si vous êtes en mesure de donner votre moelle osseuse.

Le donneur volontaire doit être en bonne santé, et âgé de 18 ans à 35 ans (pour des raisons médicales). Des examens sanguins sont effectués pour établir « une carte d’identité biologique » et déterminer ainsi le groupe tissulaire auquel le donneur appartient.

Pour aller plus loin : visitez le site web dondemoelleosseuse.fr

 

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