Lama, pour l’amour du cinéma

Le village de Lama accueille le festival de cinéma depuis 14 ans © Philippe Marini/ccas

Le village de Lama accueille le festival de cinéma depuis 14 ans © Philippe Marini/ccas

Des films projetés en plein air, des débats avec réalisateurs et acteurs, un cadre magique. Vingt bénéficiaires en vacances dans l’île de beauté ont pu goûter, le 6 août, au charme du festival du film de Lama, dont la CMCAS Corse est partenaire depuis 14 ans.

Un village de 150 âmes accroché à flanc de montagne, son quartier médiéval, son église et ses ruelles pavées qui serpentent jusqu’au sommet. La Haute-Corse dans toute sa splendeur. Chaque année, l’espace d’une semaine, ce petit bourg se métamorphose. Un millier de spectateurs, le 1er août dernier, rien que pour la projection d’ouverture du 22ème festival du film de Lama. A l’écran, Le tout nouveau testament, comédie fantastique du belge Jaco Van Dormael, présenté à Cannes en mai dernier, avec une affiche royale : Benoît Poelvoorde, Catherine Deneuve, Yolande Moreau… Celle-ci avait d’ailleurs fait le déplacement pour dialoguer avec les festivaliers. « Cette première soirée, c’était énorme », lâche Attilius Ceccaldi, maire du village et ancien président du festival. « Mais nous ne cherchons pas pour autant à augmenter le nombre de spectateurs », tempère-t-il. « Notre but principal, c’est de passer des films de qualité. Et un maximum d’avant-premières en présence des réalisateurs. » Courts et longs métrages, documentaires, fictions, sélections adultes et jeune public : entre les trois sites en plein air et la salle de la mairie, tout le monde peut trouver son bonheur.

Jean-Louis Devèze président du festival © Philippe Marini/ccas

Jean-Louis Devèze président du festival © Philippe Marini/ccas

Ce jeudi 6 août, une vingtaine de bénéficiaires en vacances dans les centres voisins de Corte et Borgo ont pu découvrir l’ambiance et la programmation du festival. Cela grâce à un solide partenariat (financier, matériel et humain) noué au fil des ans avec la CMCAS Corse. « Nous prenons en charge les vacanciers, précise Jean-Louis Devèze, le président du festival, et nous leur fournissons un badge qui leur donne accès à toutes les séances. » Cet après-midi, trois documentaires sont projetés, en présence de leurs réalisateurs (l’un d’eux, joint par Skype, en direct d’Argentine !). Le premier documentaire, donc, Don Santos, Corsican conquistador, de Jean-Charles Chatard, retrace la fabuleuse destinée d’une figure corse méconnue, partie faire fortune en Argentine. Le deuxième, Des hommes et des bêtes, d’Anne-Marie Martin, analyse le rapport de l’homme à la viande et aux animaux d’élevage. Où l’on apprend notamment comment des chercheurs cultivent de la viande en laboratoire. Et le troisième, Une forêt pour quoi faire ?, de Laurent Billard, propose une incursion dans la forêt corse à travers des portraits de professionnels du bois. Dans la salle comble, plusieurs des acteurs du film sont présents. Une discussion animée s’installe avec les spectateurs.

« Très intéressant », reconnaît Sylvie Muller. « Je ne connaissais pas les problèmes de la filière bois ». Son mari Bernard, assistant technique sur le site EDF de Cap Ampère (Seine-Saint-Denis), a particulièrement apprécié de pouvoir débattre avec les acteurs du documentaire. « Il y avait aussi le producteur », ajoute-t-il. En vacances au centre de Corte, avant de rejoindre Borgo, le couple ne regrette pas cette journée à Lama. « Le festival est un autre moyen de découvrir la région », souligne Sylvie. « On n’aurait pas fait cette journée sans la CCAS », fait remarquer Bernard qui apprécie cet « accompagnement ». Leurs deux enfants eux aussi ont trouvé de quoi s’occuper. Emma, 17 ans, a participé à un atelier « rayogramme », où l’on apprend à développer des photos à l’ancienne. « Ce soir, c’est soirée court-métrages, on va pouvoir voter pour celui qu’on préfère », se réjouit-elle. Son frère Tanguy, 14 ans, outre l’atelier photo, a surtout aimé le moment passé à « la piscine, avec vue sur la montagne. »

Sylvie et Bernard Muller ainsi que leurs enfants Emma et Tanguy © Philippe Marini/ccas

Sylvie et Bernard Muller ainsi que leurs enfants Emma et Tanguy © Philippe Marini/ccas

La nuit tombe sur le village. L’heure du double dessert quotidien servi sur le site de projection principal et ses 700 places assises, en contrebas de la piscine. Un court métrage suivi d’une fiction-choc présentée au dernier festival de Cannes : Much loved, drame marocain qui raconte l’histoire de quatre prostituées. « Un grand film », juge le président du festival, qui voit dans cette programmation « un acte de solidarité avec le réalisateur Nabil Ayouch, menacé de mort dans son pays » en raison de certaines scènes du film. C’est aussi cela la raison d’être du festival de Lama.

Clôture du festival de Lama © Philippe Marini/ccas

Clôture du festival de Lama © Philippe Marini/ccas

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