Les philippins et les bénévoles ensemble pour aider les habitants. © Électriciens sans Frontières
La CCAS soutient l’ONG Électriciens sans frontières qui, en plus de mener des actions pour l’accès à l’électricité dans les zones reculées et défavorisées du monde, intervient aux côtés des populations sinistrées et des acteurs de la solidarité internationale lors de catastrophes humanitaires. Après le passage du typhon Haiyan aux Philippines en novembre 2013, Électriciens sans frontières a dépêché plusieurs équipes sur place pour évaluer les besoins en électricité des autres ONG et venir en aide aux populations.
Robert Capozzella, formateur concepteur en ingénierie réseaux à l’Unité opérationnelle ERDF de formation du campus La Pérollière et bénévole à Électriciens sans frontières depuis 13 ans, a fait partie de la 2ème équipe qui s’est envolée le 18 novembre dernier à Manille. Il a passé 3 semaines sur la presqu’île de Guiuan où l’ensemble du réseau électrique avait été détruit.
Robert Capozzela après l’installation d’un générateur électrique dans un « barangay ». © Électriciens sans Frontières
« Nos premiers travaux ont consisté à se rapprocher des autorités locales, telles que la Municipalité de Guiuan, pour identifier, avec elles, les priorités en matière d’électrification. Après avoir installé des points d’éclairage dans les barangays – districts locaux – proches de Guiuan, nous avons orienté notre action vers les zones reculées, où le réseau électrique national tarderait le plus à fonctionner de nouveau, et les îles isolées n’ayant jamais eu accès à l’électricité. Notre but étant de toucher le plus grand nombre, nous avons procédé au raccordement des bâtiments publics servant d’abris ou de points de rencontre. Pour sécuriser les déplacements en soirée, des points d’éclairage ont été posés sur les axes principaux de passage. Et pour que la vie reprenne son cours, nous avons éclairé les terrains de jeux des enfants, qui servent aussi de points de rassemblement. »
Installation de points lumineux dans les rues. © Électriciens sans Frontières
Roberta été impressionné par la combativité de la population. « Les maisons avaient beau avoir perdu leur toit et vu leurs murs à moitié détruits, les gens ont tenu à rester près de chez eux. Je suis parti 10 jours après le passage du typhon et déjà, les Philippins déblayaient les routes et construisaient des abris de fortune dans leur jardin. Sur place, nous avons travaillé étroitement avec la population : pour identifier les endroits à éclairer, pour installer le matériel et enfin pour les former afin qu’ils prennent eux-mêmes en charge la finalisation des installations et qu’ils puissent les entretenir par la suite. »
Peu habitués à la présence des ONG, les Philippins ont pour autant accueilli les bénévoles avec joie. « Nous représentons l’espoir et la preuve que la communauté internationale se préoccupe de leur situation. Et puis, dans l’imaginaire collectif, l’humanitaire se restreint souvent aux soins et à la nourriture. Beaucoup ont été surpris de l’existence d’Électriciens sans frontières. Mais quand ils se retrouvent sans électricité et sans lumière, ils réalisent au combien celle-ci est essentielle à la vie. »
Depuis la mission de Robert, 5 autres équipes se sont relayées auprès des sinistrés, soit 21 bénévoles au total partis pour Électriciens sans frontières. Voir le bilan de ces quatre mois au plus près des Philippins
Découvrez le film Thanks for the light de Jean-Baptiste Baldi, bénévole Électriciens sans frontières
