Electrik Kryss, technicienne d’intervention réseau et Broyeuse de chair

Electrik Kryss, technicienne d'intervention réseau et Broyeuse de chair | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 52935 Christine Regnier. Ales

Technicienne Enedis dans le Gard, Christine Regnier pratique le roller derby avec Les broyeuses de chair, un club alésien. ©Joseph Marando/CCAS

Né aux États-Unis, le roller derby a débarqué en France il y a une dizaine d’années. Ce sport de contact joyeusement brutal, mais aussi technique et stratégique, a séduit Christine Regnier, 33 ans, dite Electrik Kryss, technicienne intervention réseau chez Enedis dans le Gard et administratrice de la CMCAS Languedoc.

Comment avez-vous découvert ce sport ?

Depuis l’enfance, je fais du roller. Étant aussi fan des séries américaines dans lesquelles on voit beaucoup de roller derby, j’ai décidé, il y a quatre ans, sous l’impulsion d’une amie, de m’inscrire au club d’Alès. L’accueil chaleureux que j’y ai reçu m’a incitée à poursuivre l’aventure. Et je serai officiellement coach de l’équipe à la rentrée prochaine !

Singulière, voire « barbare », la genèse de ce sport interpelle, vous ne trouvez pas ?

(Rires) En effet. Tout est parti d’un promoteur – Léo Seltzer – qui a eu l’idée, dans les années 1930, de simuler un marathon Los Angeles-New York en roller, sur une piste circulaire où était effectué un nombre incalculable de tours : 57 000 ! À la fin, les compétiteurs, complètement épuisés, ont commencé à se bousculer, voire à se battre pour se dépasser. De là est née l’idée de ce sport.

Sur roulettes, la technicienne d’intervention réseau se transforme en Electrik Kryss.

En France, la reconnaissance du roller derby a toutefois été laborieuse…

Oui, mais grâce à notre solidarité, ça a évolué. Il y a quatre ans, les filles de l’équipe de France se sont qualifiées automatiquement pour les mondiaux de Dallas, grâce à leur titre de championnes d’Europe, et ont dû partir sur leurs congés payés. Alors, pour subvenir à leurs frais, tous les clubs et toutes les joueuses ont constitué une cagnotte. Devant cet engouement, la Fédération de roller s’est enfin décidée à reconnaître officiellement ce sport.

Ce sport féminin et féministe à la base a su évoluer au fil des ans pour devenir mixte, et bien plus…

Oui, car ce sport caractérise réellement une certaine ouverture d’esprit ! Certes, au sein des clubs, il y a une très forte communauté féministe – des hétéros et des lesbiennes. Mais les équipes masculines se développent, tout comme les rencontres mixtes. Et le 15 mai dernier, nous avons reçu le premier prix de la part de la Fédération sportive LGBT, appuyé par la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et la haine anti-LGBT), pour notre travail en faveur de l’intégration des transgenres.

Peut-on parler de « communauté derby » ?

Tout à fait. Et cela dépasse le cadre des frontières… Par exemple, lorsque l’équipe de Marseille est partie en Égypte rencontrer celle du Caire (« Revolution Roller Girls », film primé au Figra 2016), elles ont demandé du matériel, et ceux qui pouvaient ont donné. Et tout cela a fonctionné grâce notre réseau solidaire.

Premier tournoi mixte de roller derby organisé par le club alésien Les broyeuses de chair à Anduze (Gard) le 10 juin 2018. Source : youtube.com

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