Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur

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Ouvert à tous les bénéficiaires des Activités Sociales, le concours Écrivain·es des IEG met en lumière les talents des ouvrants droit et ayants droit. ©CCAS

Le concours des écrivain·es bénéficiaires des Activités Sociales a consacré trois talents, trois femmes, trois styles et trois univers : Violaine Dutrop, pour son essai « Maternité, paternité, parité », Mina Namous, pour son premier roman « Amour, extérieur nuit » et Adley J. Saunders pour son roman policier « Les pies qui chuchotent ».

Le concours écrivains des IEG récompense chaque année des auteurs bénéficiaires des Activités Sociales dont les ouvrages sont ensuite présentés dans les bibliothèques des principaux villages vacances de la CCAS.

Dédié à la littérature, Écrivain·es des IEG est l’un des deux concours nationaux organisé par la CCAS avec Émoi d’images, dédié à la photographie.

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Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 138472 Violaine Dutrop« Pour moi, le féminisme, c’est lutter pour des libertés égales »
Violaine Dutrop, retraitée d’EDF (CMCAS Lyon) et autrice de l’essai « Maternité, paternité, parité »

Ancienne cadre à EDF et mère de trois filles, Violaine Dutrop est une militante acharnée, une féministe convaincue. Depuis son départ en inactivité, l’enjeu de l’égalité est, pour la quinquagénaire, devenu central et une lutte protéiforme pour cette écrivaine, conférencière, formatrice, chroniqueuse, titulaire d’un master en droits humains.

« Lorsque je travaillais encore à EDF, j’ai dénoncé les inégalités professionnelles que j’ai vécu comme des injustices : entre autres, le cœur de métier pour les hommes et les fonctions supports pour les femmes. Sans parler de certaines règles sexistes aussi sclérosantes que dégradantes pour les femmes. J’ai donc décidé de reprendre mes études et je me suis intéressée aux normes de genre à l’œuvre dans l’organisation de son temps. J’ai mené une recherche sur le droit des salariés à choisir leur temps et leurs horaires de travail comme un droit fondamental de la personne. » Curieuse, « boulimique de travail », la fondatrice et présidente de l’institut EgaliGone, un organisme qui encourage le développement égalitaire des filles et des garçons dès la petite enfance, œuvre inlassablement pour défendre son féminisme : « Pour moi, le féminisme, c’est lutter pour des libertés égales ».

Également auteure du « Pouvoir insidieux du genre », mélange de récits et de réflexions, cette pratiquante de peinture et de linogravure façonne sa pensée et ses livres grâce à ses expériences diverses. « Je me suis rendu compte que j’ai toujours écrit dans ma vie professionnelle, et je lis énormément de romans et d’essais de tous types. Mais je pense que l’écriture m’est venue de l’oralité ! En effet, lorsque j’animais des ateliers dans les formations pour adultes, j’utilisais énormément le récit pour illustrer un travail théorique. Et c’était très efficace ! En parallèle, je tenais des journaux de mes indignations, car je suis toujours en quête de justice. »

Très inspirée par l’autrice Annie Ernaux, « pour sa façon de faire réfléchir à partir de l’intime », Violaine Dutrop a d’autres projets d’écriture en cours, dont un ouvrage sur les parentalités et une réflexion sur ce que veut dire être un allié du féminisme.

À lire : « Maternité, paternité, parité »

Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | Maternite paternite parite originalQuels seraient les avantages d’une équité en matière de droits à la naissance d’un enfant ? Pour l’auteure, pas de doutes : ils seraient nombreux. Manifeste pour la création d’un congé « deuxième parent » équivalent à celui des mères, cet essai est autant un plaidoyer pour les femmes que pour les hommes. À partir d’éléments concrets, Violaine Dutrop souligne que le travail est souvent « créé au masculin et producteur de normes ». Elle fustige les normes de genre en vigueur au sein de l’entreprise, qui fonctionne avec une approche capitaliste où la rentabilité, la performance et la productivité sont le corollaire de notre société patriarcale.

« Maternité, paternité, parité », de Violaine Dutrop, éditions du Faubourg, 2021, 128 p.
12,90 euros sur la Librairie des Activités Sociales



Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 138475 Mina Namous« Alger est une ville forte, chargée d’émotion »
Amina Lebdioui, alias Mina Namous, juriste chez Storengy (CMCAS Hauts-de-Seine) et autrice du roman « Amour, extérieur nuit ».

Juriste chez Storengy à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) depuis 4 ans, Amina Lebdioui, alias Mina Namous, se passionne pour l’écriture depuis sa jeune adolescence. L’Algérie, terre de son enfance et de son adolescence, est une source d’inspiration intarissable. Et Alger, cette « ville forte, chargée d’émotion », l’écrin de ses pérégrinations et le support de son imagination. Une ville qu’elle explore et arpente pour en faire, en 2010, une série de chroniques et d’histoires dans des formats courts.

Née à Paris, c’est dans la capitale qu’elle revient pour y soutenir une thèse. Et pour transposer ses chroniques « en quelque chose de plus consistant ». Profitant d’une période « creuse » sur le plan professionnel, elle va se consacrer durant une année à l’écriture de son premier roman. « C’est un autre monde qui s’ouvre quand on écrit un livre. À l’instar d’une passion que vous exercez pleinement. »

Forcément inspirée par le génie d’Albert Camus, et « sa façon d’écrire sur l’Algérie », par Romain Gary ou encore Marguerite Duras, cette cinéphile se nourrit aussi de Maupassant, dont « les œuvres parlent beaucoup d’amour ». Dans cet Alger de son enfance, et dans « cette ville de l’Est évoquée dans le livre, Amina y retourne le plus souvent possible. Comme pour y puiser l’écrin de ses personnages et peut-être… le décor d’un prochain roman. « Mais pour l’instant, je suis en standby ! » confie l’autrice.

À lire : « Amour, extérieur nuit »

Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | mina namous amour exterieur nuit dalva editionsSarah, proche de la trentaine, est une algéroise éprise de liberté. Dans cette Algérie « pudique » des années 2010, elle résiste aux injonctions sociales d’un pays qui oscille entre tradition et modernité. Lors d’une réunion au sein de son entreprise, elle rencontre Karim, avocat installé à Paris, un homme brillant, charismatique et envoutant… mais marié. Si Sarah connait les contraintes dès le départ, la jeune femme a aussi envie de vivre passionnément cette aventure sans véritable finalité… Au nom de l’amour et de la liberté.

« Amour, extérieur nuit », de Mina Namous, Dalva, 2022, 237 p.
14, 18 € sur la Librairie des Activités Sociales (au lieu de 18,90 euros)



Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | 138477 Adley Saunders« Ce que j’aime avant tout, c’est le mystère. »
Joséphine Huet, alias Adley J. Saunders, ayante droit de la CMCAS Tours-Blois, autrice du roman policier « Les pies qui chuchotent »

Arrivée en France il y a une quarantaine d’années, Joséphine a suivi une scolarité littéraire. Très jeune déjà, en classe, elle « écrivait des petites histoires qui plaisaient à mes camarades » :  « j’ai alors été astreinte à tenir une ‘short story’ toutes les semaines. » Ces courtes histoires, plus tard, c’est son mari qui l’exhorte à les publier. Aujourd’hui, les romans de Joséphine sont vendus dans le monde entier. Écrits en anglais, traduits en français, à l’instar de « Les pies qui chuchotent ».

« Pour moi l’écriture est une passion, un exutoire et l’aboutissement d’un besoin de m’exprimer. J’ai toujours en tête un dicton de l’autrice Toni Morrison qui dit : « si vous n’arrivez pas à trouver un livre qui vous plait, écrivez le vous-mêmes ». Shakespeare ou Molière, pour la romancière, toute littérature, toute aventure ou expérience est source d’inspiration. « Souvent je refais l’histoire d’un film, d’un livre et je développe alors des idées pour écrire. Ce que j’aime avant tout, c’est le mystère ; quand je n’arrive pas à deviner ce qu’il va se passer… »

Adepte de l’écriture à la première personne (« j’exprime mieux mes émotions ») et du paranormal, cette ancienne professeure d’anglais pour les salariés des parfums Christian Dior, déborde d’imagination pour mieux embarquer son public privilégié : les ados ! « Je pense qu’ils aiment à se faire peur, à faire corps avec les héros de mes livres. Aussi, par mon style, j’essaie de faire en sorte qu’ils soient imprégnés de l’histoire. »

Pour celle qui avoue bénéficier « du meilleur des deux mondes, grâce à cette double culture », la passion n’a pas de limites. Toute comme l’imagination. Artiste peintre, généalogiste professionnelle (« un de mes prochains livres portera sur ce sujet »), Joséphine estime « qu’il n’y pas assez d’heure dans la journée pour écrire. » Alors, c’est très tôt le matin qu’elle débute !

À lire : « Les pies qui chuchotent »

Écrivain·es des IEG : trois femmes à l’honneur | Journal des Activités Sociales de l'énergie | les pies qui chuchotentSans nouvelle de sa sœur jumelle Abby, disparue depuis des mois, Kaylee, une adolescente de 17 ans tente de se reconstruire petit à petit, sans toutefois se résigner. Jusqu’au jour où Abby réapparait… Mais seulement à ses yeux ! De là va naitre une relation paranormale entre deux sœurs à la complicité patente et retrouvée. Une enquête palpitante, sur fond de crime et de mystère, qui va entrainer Kaylee vers une vérité ahurissante.

« Les Pies qui chuchotent », de Adley J. Saunders, publication indépendante, 2022, 260 p.  
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Photographie, écriture… Plein feux sur vos talents !

Les Activités Sociales organisent annuellement deux concours mettant en lumière les pratiques amateurs des agents et de leur famille : le concours Écrivains des IEG, dédié à l’écriture, et le concours Émoi d’images, dédié à la photographie.

Ces concours sont ouverts à l’ensemble des bénéficiaires : agents actifs et inactifs, conjoints et enfants d’agents.

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