Campagne inter-CCE pour le service public

Campagne inter-CCE pour le service public | Journal des Activités Sociales de l'énergie | Capture oui au service public gaz electricite

Capture d’écran du site : www.oui-au-servicepublic-gazelectricite.fr

Les élus des comités centraux d’entreprises des Industries électriques et gazières organisent la riposte contre la privatisation et pour le service public de l’énergie. Ils alertent dans une campagne d’information publique sur les conséquences du 4e « Paquet énergie », dit « Énergie propre ». 

Alors que des discussions cruciales sur l’avenir énergétique du continent sont engagées par la commission, le parlement et le conseil de l’Europe, les élus des comités centraux d’entreprise d’EDF-SA, Enedis, GRDF, Engie-SA et Commerce EDF-SA s’adressent aux usagers, aux élus locaux et nationaux, pour les alerter sur les menaces qui pèsent sur le service public de l’énergie, à travers une grande campagne de sensibilisation et d’information.

En appui de cette grande campagne, intitulée « Oui au service public du gaz et de l’électricité », ont été lancées une plateforme web, une pétition (à diffuser largement) et des affiches qui fleurissent déjà un peu partout en France et dans la presse. Cette campagne d’information se dévoile alors que se déroule, depuis le 19 mars et jusqu’au 29 juin, le débat public pluriannuel sur l’énergie (PPE), et alors que de nombreux salariés des IEG sont entrés dans l’action syndicale.


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Selon les élus des cinq CCE, la réforme des marchés de l’énergie à l’horizon 2030 proposée par la Commission européenne, dite « 4e paquet » constitue une atteinte à des principes essentiels et menace l’avenir du secteur. Ils soulignent notamment :

« L’atteinte à certains principes essentiels de service public et d’égalité de traitement, en vigueur en France.

La réforme implique la fin des tarifs réglementés de vente du gaz, qui sont fixés en France par le régulateur. Ces tarifs constituent un outil de lutte contre la précarité énergétique et sont garants d’une péréquation tarifaire au service de l’ensemble de la collectivité, garantissant jusqu’alors un accès équitable à l’énergie pour tous les citoyens et en tout point du territoire, et à un prix encore aujourd’hui compétitif. Ce 4e paquet énergie risque, par ailleurs, de détourner les principes d’égalité de traitement et de solidarité territoriale par la mise en place de ‘communautés énergétiques locales’ ou de ‘communautés à énergies renouvelables’. Celles-ci seront autant de véhicules favorisant uniquement les territoires les mieux dotés en ressources, voire iront à l’encontre de la réussite d’une réindustrialisassions de notre pays et de la création des emplois liés.

La mise en danger de l’avenir des entreprises du secteur et de la sécurité d’approvisionnement qu’elles assurent.

En effet, le besoin de visibilité à long terme des investisseurs sur des infrastructures de production ou de réseaux n’est pas pris en compte par la Commission qui renforce les signaux de court terme sur les zones de marchés. C’est pourtant le dysfonctionnement du marché de l’énergie qui a plongé les énergéticiens historiques, français et allemands notamment, dans une grave crise. Pire, la solidarité et la coopération supranationale, mises en avant, ne visent qu’à retirer aux gestionnaires des réseaux de transport d’électricité des États membres une partie essentielle de leurs prérogatives, et, à terme, les démanteler. Loin de renforcer la sécurité d’approvisionnement, elles vont diluer les responsabilités en matière d’équilibre entre l’offre et la demande, et entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois en France. Quant au gaz, la perte de la souveraineté des pays ne permettra plus de traiter au bénéfice de la collectivité la solidarité, ce qui pourrait s’avérer nécessaire dans une Europe dépendante des importations. »

« Notre analyse, concluent les élus, est que le 4e paquet ne prend pas en compte les questions de service public et d’intérêt général.

Il n’offre en retour que le bénéfice de l’effacement, qui signifie également la restriction pour les consommateurs les plus modestes, ou de la tarification dynamique, qui les exposera en direct aux fluctuations du marché de gros. Enfin, il n’intègre pas la lutte contre le réchauffement climatique, qui doit simplement découler des objectifs d’énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique. »

En parallèle de ce 4e paquet, se jouent également à Bruxelles la mise en concurrence et la privatisation larvée des concessions des barrages, contre laquelle des élus sont mobilisés (lire leur lettre ouverte à Nicolas Hulot, ministre d’État de la Transition écologique et solidaire, « Quel avenir pour l’hydroélectricité en France ? »)

Pétition « Oui au service public du gaz et de l’électricité »

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